La lombalgie qui fait « L'Événement » de ce numéro ne concerne pas que monsieur tout le monde. « Mister Nobody », comme le surnommait affectueusement Nicolas Sarkozy quand il était son Premier ministre, en a souffert aussi. Et pas qu'un peu.
Rembobinons et souvenons-nous : François Fillon, l'homme qui a créé la surprise dimanche dernier en sortant vainqueur du premier tour de la primaire à droite, était en 2008, depuis douze mois et pour quatre ans encore, maître de Matignon quand une sciatique l'a littéralement plié en deux. Corset, séances quotidiennes de kiné : pendant plusieurs mois – sept, selon la petite histoire –, le chef du gouvernement, teint pâle et traits crispés, serre les dents lors de ses apparitions publiques. À Matignon, il prend l'ascenseur pour rejoindre son bureau au premier étage et travaille allongé sur une banquette. À son domicile, il monte les escaliers « en rampant », se souviendra-t-il plus tard.
Les IJ du Premier ministre sont limitées. Il rate début juillet un sommet pour l'Union de la Méditerranée puis, le 14 du même mois, le défilé militaire et la garden-party de l'Élysée. Pour le reste, il fait le job. Diplomatie oblige, il dispute même à l'automne une longue partie de billard avec Vladimir Poutine et, raconte la geste fillonnienne, marque un point en dépit de la douleur qui le vrille.
Yannick Neuder lance un plan de lutte contre la désinformation en santé
Dès 60 ans, la perte de l’odorat est associée à une hausse de la mortalité
Troubles du neurodéveloppement : les outils diagnostiques à intégrer en pratique
Santé mentale des jeunes : du mieux pour le repérage mais de nouveaux facteurs de risque