La présence de champignons filamenteux dans l'air de trois salles de bloc opératoire de l’Hôpital européen Georges-Pompidou (HEGP) a contraint l'Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) à prendre dès lundi des mesures d'urgence pour limiter le risque d'infections nosocomiales et transférer les urgences autant que les opérations programmées.
« Par mesure de précaution, la direction et le président du Comité de lutte contre les infections nosocomiales (CLIN) de l’hôpital ont pris la décision [lundi] en fin de journée, en accord avec la communauté médicale, de fermer le bloc 1 (qui comprend neuf salles d’opération) pour pouvoir procéder aux opérations de désinfection de l'ensemble des salles, a précisé le CHU francilien. Il n’a été constaté aucune contamination de patient. Les deux autres secteurs de blocs de l’hôpital fonctionnent normalement. »
L'AP-HP a également mis en œuvre une « réorientation » des activités de chirurgie orthopédique et de digestive lourde ainsi que des urgences orthopédiques et polytraumatiques, et ce « en lien avec d’autres hôpitaux de l’AP-HP et en articulation avec l'agence régionale de santé Ile-de-France, les SAMU et les pompiers ».
L'AP-HP rassure
Alors que le « Figaro » relate l'inquiétude des chirurgiens de l'HEGP en plein état d'urgence et à deux jours des festivités du 14 juillet, l'AP-HP se veut rassurante : « Aucune incidence n’est constatée à ce jour sur la prise en charge des urgences à Paris. »
Après le nettoyage complet des blocs concernés, de nouveaux prélèvements seront effectués avant réouverture des salles. Toujours selon le « Figaro », les champignons détectés au bloc font partie du genre aspergillus. Ils peuvent provoquer différentes formes de mycoses qui peuvent faire courir un risque aux patients immunodéprimés.
À son ouverture, il y a 15 ans, l'HEGP flambant neuf avait déjà dû faire face à une grave épidémie de légionellose.
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation