Ligue contre le cancer : pour aider les malades, il faut aider les proches

Publié le 20/03/2014
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Crédit photo : BSIP

En publiant un ouvrage inédit aux Éditions Autrement, la Ligue se mobilise pour ces acteurs de la lutte contre le cancer trop souvent ignorés. Pour mieux aider le malade, il faut aider les proches.

Huit malades sur 10 le disent : sans le soutien de leurs proches, il serait plus difficile de se battre contre le cancer. Véritable acteur de cette lutte, le proche, bien souvent qualifié « d’aidant », doit lui aussi être écouté, entendu, soutenu, aidé... Il n’est pourtant souvent pas demandeur (« je ne suis pas le plus malade »), mais ressent le « besoin de souffler », la nuit ou quelques jours. Comme l’a montré une étude IFOP réalisée en 2012, la situation d’aidant a en effet le plus souvent des effets négatifs ou très négatifs sur la vie de tous les jours.

L’exemple québécois

Le modèle du « baluchonnage » est un exemple de dispositif à domicile créé au Québec en 1999. Il a pour objectif de permettre aux proches de se reposer durant plusieurs jours sans avoir recours à un hébergement temporaire du patient.

Lors de la Semaine nationale de lutte contre le cancer qui se poursuit jusqu’à dimanche 23 mars 2014, la Ligue contre le cancer souhaite donner un coup de projecteur sur ces acteurs fondamentaux de la lutte contre la maladie. C’est dans cette perspective qu’elle révèle leurs difficultés grâce à l’ouvrage « Les proches, ces autres victimes du cancer » *.

Cette étude, réalisée à travers l’expérience de vingt personnalités, est née de l’idée qu’on ne peut plus continuer d’ignorer que le cancer concerne aussi l’entourage du malade. Recueillant des avis et des analyses de professionnels de santé, de sociologues, de psychologue, des médias, d’associations de santé, de représentants du monde de l’entreprise..., il expose la complexité, mais aussi les lacunes associées à la perception de la société sur les proches. Ces témoignages sont utiles aux pouvoirs publics, aux professionnels de la santé et aux entreprises afin de les inciter à soutenir l’action de ces acteurs peu reconnus.

En améliorant la vie des proches, on améliore aussi celle des malades. Si on leur attribue une quantité de devoirs, les proches ne bénéficient que de très peu de droits, et lorsque ceux-ci existent, ils demeurent méconnus.

* Les proches, ces autres victimes du cancer. Ligue contre le cancer, Éditions Autrement, avec une préface de Jacqueline Godet, présidente de la Ligue contre le cancer.

Dr GÉRARD BOZET

Source : lequotidiendumedecin.fr