« Ce sont deux projets magnifiques sur le cancer » : le Commissaire général à l’investissement, René Ricol, n’a pas caché son enthousiasme pour présenter les deux lauréats de l’appel à projets « Pôles hospitalo-universitaires en cancérologie », l’un en Ile-de-France, l’autre à Toulouse. Ils seront dotés, au total, de 20 millions d’euros dans le cadre des investissements d’avenir.
Aucun des six Instituts hospitalo-universitaire (IHU) créés dans le cadre des investissements d’avenir ne concernait la thématique du cancer, première cause de mortalité en France. Le manque est aujourd’hui réparé : mieux, au lieu d’un seul pôle hospitalo-universitaire en cancérologie (PHU) comme initialement prévu, il y en a deux. « Le choix entre les deux projets était impossible », explique René Ricol. L’appel à projets visait à faire émerger « des initiatives innovantes en cancérologie faisant une large place au renouvellement des idées ». Les deux lauréats ont été sélectionnés sur la base des évaluations et des recommandations d’un jury international, présidé par le Pr Christof von Kalle (du National Center for tumor diseases d’Heidelberg en Allemagne).
PACRI et CAPTOR.
En Ile-de-France, le projet PACRI - proposé par le PRES (Pôle de recherche et d’enseignement supérieur) « Paris Cité » - constitue l’alliance parisienne des instituts de recherche en cancérologie avec l’Institut Curie, l’Institut Gustave Roussy, l’Institut Saint-Louis, l’AP-HP, les universités parisiennes, l’INSERM et le CNRS. Il réunit l’oncologie fondamentale, translationnelle et clinique et établira des stratégies communes pour la collaboration industrielle. Il contribuera à « réduire les frontières institutionnelles » notamment à travers des plateformes communes. Il vise également à instaurer une politique régionale pour l’éducation et la formation en cancérologie. La coordination des forces va permettre de proposer de nouvelles approches thérapeutiques améliorant la qualité de la prise en charge, du suivi et des conséquences à long terme des patients.
Le projet CAPTOR, sur le site de Toulouse-Oncopole et proposé par le PRES-Université de Toulouse, a pour but de développer toutes les composantes de la pharmacologie anti-tumorale, et notamment, de découvrir de nouveaux médicaments grâce à une recherche finalisée de haut niveau. Le deuxième axe du projet est centré sur la recherche clinique, ouverte à un réseau régional. Enfin, le projet développera la « pharmacologie sociale » avec une méthodologie originale intégrant la télémédecine, dans le but de mieux mesurer l’observance et la tolérance et de développer des bases de données nécessaires aux enquêtes pharmaco-épidémiologiques insuffisamment actives en cancérologie. Le projet se concentre sur une même surface de 220 hectares.
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