L’institut Pasteur de Lille a inauguré aujourd’hui un nouveau laboratoire sur son campus : le LIA SIGID, Laboratoire International associé franco-indien de système immunologie et de génétique des maladies infectieuses.
Ce laboratoire international – le premier dans le domaine de la biologie et les maladies infectieuses - est en fait un « laboratoire sans murs » : issu d’une collaboration entre des équipes du CNRS associées à l’INSERM, Pasteur Lille, l’Université de Lille, l’Université Pierre et Marie Curie en France, et des équipes du Départment of Biotechnology (DBT) avec le Tata Institute for Fundamental Research (TIFR) ainsi que le SCB medical College et le ISPAT general Hospital en Inde, c’est un groupement de laboratoires qui va travailler en réseau.
Une coopération de plus de 20 ans
Voilà déjà plus de vingt ans que la France et l’Inde coopèrent pour l’étude des maladies infectieuses, en particulier parasitaires, endémiques en Inde. L’aventure a démarré dans le domaine de l’immunologie fondamentale, sous l’impulsion du Pr Pierre-André Cazenave, avec la mise en place de l’Institut national d’immunologie de New-Delhi. Les collaborations se sont poursuivies entre les deux pays, l’Inde développant de nombreux programmes de recherche, grâce à un effort financier conséquent.
Le nouveau laboratoire inauguré jeudi à Lille est consacré essentiellement à l’étude de l’immunologie et de la génétique des infections parasitaires, en particulier le paludisme, la filariose et la leishmaniose, trois parasitoses parmi les plus répandues en Inde.
« Ces maladies ont un contrôle génétique et immunologique complexe, influencé par de multiples paramètres exogènes. Un des objectifs du LIA SIGID est de mieux comprendre les interactions entre ces multiples paramètres endogènes et exogènes par une approche holistique basée sur le concept du modèle du triangle de maladie », explique le Dr Sylviane Pied, coordinatrice de la structure en France.
Bientôt un master international
Ce partenariat franco-indien comporte un volet formation : un master international est en cours de validation pour proposer une formation associant les mathématiques et la biologie afin d’étudier les interactions et d’élaborer des modélisations.
L’enjeu de ces recherches est essentiel. L’incidence du paludisme dans le monde est en effet colossale : selon l’OMS, on comptait en 2012, 3,3 milliards d’individus ayant un risque de contracter la maladie. Environ 220 millions de nouveaux cas et 660 000 décès sont recensés chaque année parmi lesquels 86 % d’enfants. L’éradication du paludisme, de la filariose et la leishmaniose font d’ailleurs partie des objectifs du millénaire pour le développement adoptés par 193 États de l’ONU.
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