SEUL un couple sur deux qui consulte pour une infertilité d’origine masculine réussit à concevoir un enfant. C’est ce que montre une étude française mise en ligne le 2 janvier par la revue « Human Reproduction ». L’étude a été menée par l’équipe de Marie Walschaerts et Louis Bujan du groupe de recherche en fertilité humaine de l’université de Toulouse et financée par l’Agence de la Biomédecine. Dans les pays développés on estime qu’entre 9 et 14 % des couples auront des difficultés à concevoir. En France un couple sur sept consulte pour une infertilité, les problèmes venant autant de l’homme que de la femme. La plupart des études menées jusqu’ici sur les résultats d’une assistance médicale à la procréation (AMP) se sont concentrées sur la composante féminine.
Cette étude a été menée auprès de couples qui ont été suivis au Centre de stérilité masculine de Toulouse de 2000 à 2004. Un questionnaire téléphonique a permis de préciser leur situation au moins 4 ans après l’arrêt de leur prise en charge. Parmi les 1 735 couples, 1 131 ont accepté de répondre. Près de 56 % sont devenus parents, 60 % si l’on inclut l’adoption. Ils sont 16 % à avoir eu un enfant grâce à une grossesse naturelle, 8 % à avoir eu recours à un traitement médical ou une intervention chirurgicale. Enfin 32 % sont devenus parents grâce à une assistance médicale à la procréation. Sur l’ensemble des 1 735 couples, le taux cumulé de succès est estimé à48 %.
L’âge de l’homme apparaît comme étant déterminant puisque le taux de réussite est de 64 % pour les couples lorsque l’homme a moins de 35 ans alors qu’il est de 31 % pour les autres.
Marie Walschaerts a précisé que l’âge de l’homme est un facteur qui ressort réellement de l’étude et que le succès n’est pas uniquement lié à l’âge de la femme. Elle a également ajouté que cela devrait encourager les couples à consulter plus tôt.
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