L’Observatoire international des prisons (OIP) saisit les services de l’Inspection des services pénitentiaires (ISP) et l’inspection générale des affaires sociales (IGAS) au sujet du décès de 3 détenus dans les prisons franciliennes depuis novembre 2012. Leur mission : apporter des réponses sur « les circonstances de la prise en charge médicale » de ces personnes, précise l’OIP.
Début novembre 2012, une jeune femme de 34 ans, d’origine croate, décède à la maison d’arrêt des femmes de Fleury-Mérogis. Elle souffrait d’antécédents cardiaques et était sous traitement. Malgré ses plaintes pour des douleurs dans les bras, les épaules et dans le thorax, le médecin de garde, débordé dans le quartier des hommes, ne s’était pas déplacé. Le lendemain, la jeune femme ne se réveille pas.
« Pourquoi le médecin n’a-t-il pas demandé aux surveillantes d’appeler le 15 s’il était débordé », s’interrogeait dans le « quotidien » l’avocate de la femme, Me Servane Crosnier. François Bès, coordinateur de l’OIP en Ile-de-France se posait la même question. « Qu’a dit le gradé qui lui a téléphoné : a-t-il utilisé des termes précis susceptibles de l’alerter ? »
L’OIP pose la question d’une sous-évaluation des risques pour le décès d’un homme mi-février à la maison d’arrêt de la Santé à Paris. L’autopsie a révélé un hématome sous-dural alors que l’homme s’était cogné violemment contre le sol au cours de la promenade. Il n’avait pas bénéficié d’examens complémentaires.
Enfin, l’OIP se pose aussi des questions sur le suicide par pendaison d’un détenu début mars à Fleury-Mérogis. L’homme venait de sortir du service médical où il était placé pour risque suicidaire.
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