Les effets de la pollution atmosphérique sur la santé coûtent plus de 2 500 milliards d’euros par an (3 500 milliards de dollars) aux pays les plus avancés dont 1 000 milliards d’euros (1 400 milliards de dollars) pour la Chine et 500 milliards pour l’Inde selon les dernières données de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Dans les 34 pays membres de l’OCDE, le coût est donc de 1 200 milliards d’euros (1 700 milliards de dollars).
Les experts se sont appuyés sur les données de 2010, notamment pour la mortalité évaluée à 3,4 millions de morts liés à la pollution extérieure. Or ces données sont en deçà des estimations récentes publiées par l’Organisation mondiale de la santé indiquant une mortalité de 3,7 millions de décès 2012, comme le font remarquer les auteurs du rapport.
Plus 17 000 décès en France
En revanche, ce que montrent les experts de l’OCDE, qui ont comparé les données de 2005 à celles de 2010, c’est que la tendance est à une augmentation des décès associés à la pollution urbaine de 4 % dans le monde, de 5 % en Chine et de 12 % en Inde. La part de la pollution dans la mortalité précoce par cancer, maladies cardio-vasculaires ou respiratoires est loin d’être négligeable.
Les données françaises montrent en revanche une légère baisse de la mortalité (18 457 décès en 2005 ; 17 389 en 2010) pour un coût qui, lui, est à la hausse 54,6 milliards de dollars en 2005 à 54,8 milliards de dollars en 2010.
« Au cours de ces dernières années, les arguments scientifiques se sont accumulés et démontrent clairement que les conséquences sur la santé de la pollution atmosphérique, et particulièrement celle liée au transport, sont plus importantes que ce que l’on pensait », note le rapport.
Arrêt de l’aide fiscale pour les véhicules diesel
Dans les pays de l’OCDE, les transports routiers sont responsables d’environ la moitié des coûts liés à la pollution, les véhicules diesel produisant les émissions les plus nocives. « Le prix que nous payons pour utiliser nos véhicules n’est pas à la mesure des conséquences de cette pratique sur l’environnement et la santé humaine. La lutte contre la pollution atmosphérique requiert une action collective », a déclaré le secrétaire général de l’OCDE, Ángel Gurría.
Parmi les recommandations des experts l’arrêt des primes incitatives pour les véhicules diesel est une priorité. « Du point de vue de l’environnement, rien ne justifie de taxer le diesel moins que l’essence. La pollution atmosphérique détruit notre santé et la planète. L’élimination progressive des incitations fiscales dont le diesel fait l’objet contribuerait à réduire les effets de la pollution sur l’une et l’autre, et permettrait de lutter contre le changement climatique », a expliqué le secrétaire général de l’OCDE. Les experts appellent aussi à mieux prendre en compte la vulnérabilité particulière des enfants et des personnes âgées.
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