Lutte contre le réchauffement climatique : l’accord de Paris bientôt dans les étoiles

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Publié le 01/11/2016
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Crédit photo : AFP

À quelques jours de l’entrée en vigueur de l’accord de Paris sur le climat, le 4 novembre prochain, la ministre de l’Environnement, Ségolène Royal s’est rendue mercredi dans les locaux parisiens du Centre national d’études spatiales (CNES) qui s’était notamment investi au moment de la préparation de la COP21 au Bourget.

Un symbole avant l'ouverture de la COP22

L’occasion pour la ministre d’échanger une dizaine de minutes par visioconférence avec l’astronaute français Thomas Pesquet qui rejoindra le 17 novembre la station spatiale internationale (ISS) durant six mois dans le cadre de la mission « Proxima ». Il y retrouvera notamment un exemplaire de l’accord de Paris sur le climat qui lui avait été « solennellement remis » par François Hollande.

« Pour moi, ça représente beaucoup. On essaiera de se servir de cette mission pour faire passer des messages sur les objectifs de développement durable », a déclaré Thomas Pesquet depuis la cité des étoiles près de Moscou où il s’entraîne pour sa mission spatiale. À l’approche de la COP22, qui se tiendra du 7 au 18 novembre à Marrakech, Ségolène Royal a salué le « magnifique symbole » de voir le dixième astronaute français brandir prochainement l’accord de Paris à quelque 400 kilomètres au-dessus de la Terre. Là où sont observés à la loupe, grâce aux satellites, les effets du réchauffement climatique. « C’est en partant dans l’espace que l’on a pu prendre le recul nécessaire pour apprécier ces phénomènes à l’échelle globale. Quand les astronautes vont dans la station spatiale, il y a une réalisation assez forte de la fragilité de la Terre », évoque Thomas Pesquet, qui vivra son premier vol au sein de l’ISS en tant qu’ingénieur de bord.

62 expérimentations

Quatrième astronaute français à séjourner dans la station internationale, il participera aux 62 expériences coordonnées par l’Agence spatiale européenne (ESA) et le CNES. Sept d’entre elles ont été directement mises au point au Centre d'aide au développement des activités en micropesanteur et des opérations spatiales (CADMOS) à Toulouse, avec lequel Thomas Pesquet sera directement en relation pour le bon déroulement des protocoles. Parmi ces expérimentations, certaines intéressent directement les médecins à l’image du projet « Echo », un système d’échographie télé-opéré de nouvelle génération permettant de réaliser les mouvements fins de la sonde depuis la Terre, avec des images de haute qualité.

David Bilhaut

Source : lequotidiendumedecin.fr