Une poupée vaudoue piquée de seringues à l'effigie de Roselyne Bachelot et quelques banderoles syndicales enguirlandaient le siège des Hospices Civils de Lyon, ce mardi 28 avril. Alors que la plupart des grévistes étaient partis tôt dans la matinée pour rejoindre le défilé parisien contre le projet de loi HPST, une cinquantaine de praticiens hospitaliers, professeur des Universités (PU-PH) et personnel non-médical, s’était rassemblée sous les fenêtres même de Paul Castel, directeur du second CHU de France, pour clamer son double mécontentement.
Le soutien au projet voté par l’Assemblée Nationale affiché par Paul Castel, en sa qualité de président de la Conférence des directeurs généraux de CHU, ainsi que par Angel Piquemal, président de la Conférence nationale des directeurs de Centre Hospitalier, dans un courrier adressé le 20 avril à Nicolas Sarkozy, « creuse encore plus le fossé entre l’administration et les médecins », a affirmé le Dr Alain Bonmartin, spécialiste de médecine nucléaire au Centre hospitalier Lyon Sud. Moins d’une semaine après sa rédaction, à l’issue d’une assemblée générale qui avait réuni quelque 150 médecins, hospitaliers et hospitalo-universitaires, la motion demandant l'abrogation de la loi HPST avait, ce 28 avril, recueilli 400 signatures au sein des HCL, « soit plus de 40 % de médecins signataires », selon ses animateurs. Par ailleurs et pour la première fois dans l’histoire du CHU, la réunion du conseil d’administration, fixée au 29 avril, devait se dérouler en préfecture, les syndicats ayant perturbé la séance initiale, deux jours plus tôt. « Nous sommes étonnés de voir le maire de Lyon et président du CA se mettre en porte-à-faux », a fait observer Alain Bonmartin. À Gérard Collomb, opposé au projet de loi, qui a récemment négocié une rallonge budgétaire pour les HCL avec la ministre de la Santé, d’aucuns reprochent un certain empressement à faire voter l’état des prévisions de recettes et de dépenses (EPRD) 2009 de son CHU.
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