Dans un nouveau rapport publié aujourd’hui, l’OMS salue « les progrès sans précédent contre 17 maladies tropicales négligées ». Deux ans après le premier rapport publié en 2010 qui avait fixé comme objectif l’éradication de la dracunculose ou maladie du ver de Guinée d’ici à 2015 et du pian ou tréponématose d’ici à 2020, l’OMS projette l’élimination partielle ou totale de 14 autres maladies soit en 2015, soit en 2020 (rage, maladie de Chagas, trypanosomiase africaine, onchocercose, schistosomiase, trachome, lèpre, leishmaniose viscérale et cutanée, filariose lymphatique, la dengue, l’ulcère de buruli, l’échinococcose, les infections à trématodes, les helminthiases). Quelque 1 milliard de personnes dans le monde sont touchées par ce type d’affections.
Dons de médicaments
Désormais, la lutte entre dans « une nouvelle phase », estime le Dr Margaret Chan, directrice générale de l’OMS. Selon elle, l’accès aux médicaments est une des clés de la réussite dans le combat contre ces maladies avec une intensification des dons de traitements préventifs. Rien qu’en 2010, 711 millions de personnes avaient reçu un traitement pour une des 4 maladies pour lesquelles existe une chimioprévention (filariose lymphatique, onchocercose, schistosomiase, géohelminthiases). Dans les 5 prochaines, l’OMS espère pouvoir traiter 235 millions de personnes contre la schistosomiase ou bilharziose.
Parmi les progrès réalisés, le rapport cite la baisse de moitié du nombre de cas de dracunculose, de 1 006 cas entre janvier et septembre 2011 à 521 cas répertoriés sur la même période en 2012. De même, la maladie du sommeil a touché moins de 7 000 personnes en 2011, contre plus de 30 000 cas par an au début des années 2000.
En revanche, la progression de la dengue dont l’incidence a été multipliée par 30 au cours des cinquante dernières années, inquiète. La maladie « a atteint un potentiel épidémique », relève l’OMS qui appelle à une modification de « l’approche adoptée pour y faire face » afin de « mettre en œuvre des mesures préventives durables ».
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