Se joindre à un groupe de marcheurs pourrait être une des méthodes les plus efficaces et les plus sûres pour préserver son capital santé. L’étude publiée en accès libre dans « British Journal of Sports Medicine », une revue du groupe « BMJ », apporte des arguments chiffrés en faveur des bienfaits de l’activité physique d’intensité modérée sur la santé en général qui pourrait constituer, selon ses auteurs, une stratégie supplémentaire en termes de promotion de la santé.
Sarah Hanson et Andy Jones ont, en effet, réalisé une métaanalyse de 42 études incluant 1 843 participants de 14 pays différents. Les trois quarts (74 %) de ces études ont été réalisées au cours des dix dernières années – aucune avant 1998 – ce qui montre, indiquent les auteurs, « l’intérêt récent et croissant » pour ce type d’activité. Les participants aux groupes de marche souffraient de pathologies diverses : diabète, fibromyalgies, maladies articulaires, démence et troubles cognitifs, obésité et surpoids, maladie de Parkinson... Les femmes sont concernées au premier chef (76 % des participants ; 42 % des études n’ont inclus que des femmes) avec un âge moyen de 58 ans.
Baisse de la pression artérielle...
L’intensité, la durée et la périodicité de cette marche en groupe et en plein air étaient variables d’une étude à l’autre. Les résultats montrent qu’une telle intervention avait permis de réduire la pression systolique de 3,72 mm de Hg en moyenne, la diastolique de 3,14 mm de Hg ; la fréquence cardiaque de repos était diminuée (- 2,88 bpm ou battement par minute), tout comme l’IMC (- 0,71 kg/m2), le taux de cholestérol (- 0,11 mmol/L). Sur le plan de la condition physique, la VO2 max augmente, de même que s’améliorent les scores de qualité de vie et de mesure d’un état dépressif. L’impact était moins significatif sur le tour de taille ou encore les taux de lipides sanguins. Les auteurs soulignent que de tels résultats doivent être mis en regard de données antérieures qui montraient par exemple qu’une réduction de 2 mm de Hg de la pression artérielle diastolique réduisait le risque coronaire de 6 % et le risque d’AVC de 15 % ; une réduction de 2 mm de Hg de la systolique réduit la mortalité liée à un AVC de 10 % et celle liée à une cause vasculaire de 7 %. Les auteurs soulignent par ailleurs que le fait de pratiquer en groupe améliore l’observance (75 %) avec des effets secondaires très peu fréquents (chute, blessure au mollet...).
Rester assis nuit
Les résultats de cette étude du « BMJ » corroborent ceux d’une autre métaanalyse publiée dans « Annals of Internal Medicine ». Aviroop Biswas et coll. montrent à partir des données de 47 études que le fait de rester assis longtemps était associé à un taux de mortalité toutes causes confondues (Hazard ratio 1,24) et une mortalité cardio-vasculaires (HR 1,14) ou par cancer (HR 1,17) plus élevés. De même, l’incidence des maladies cardio-vasculaires (HR 1,14), des cancers (HR 1,13) et du diabète de type 2 (HR 1,9) augmente avec la sédentarité.
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