L’ARS PACA a rappelé, jeudi 22 mai, les recommandations pour éviter la prolifération des moustiques tigre dans la région. L’Agence demande aussi une vigilance maximale aux voyageurs à cause de l’épidémie de chikungunya qui sévit dans les Antilles.
Cinq départements de la région PACA ont été classés en vigilance rouge pour ce qui concerne la prolifération du moustique tigre, désormais présents dans 18 départements du sud de la France, selon le site spécialisé vigilance-moustiques.com.
Une progression malgré la mobilisation
Cela fait 10 ans maintenant, depuis sa première apparition dans les Alpes-Maritimes, qu’il ne cesse de progresser dans cette région, malgré la mobilisation toujours plus grande de l’ARS PACA, des collectivités locales, et du Centre national de référence des arbovirus. Ce moustique tigre, à la silhouette noire et rayures blanches sur l’abdomen et les pattes, et susceptible de transmettre les virus de la dengue et du chikungunya, inquiète toujours plus.
« Ce moustique est un nuisant et un vecteur de virus, a rappelé Charles Jeannin, entomologiste à l’Entente Interdépartementale pour la Démoustication du littoral méditerranéen (EID). Il vit au plus près des hommes, en zone urbaine et se développe dans de petits volumes d’eaux stagnantes. Très agressifs, ils piquent surtout dans la journée, avec un pic le matin tôt et au crépuscule. »
Des mesures sont déjà prises pour sensibiliser les professionnels de santé au repérage et au signalement. Quand un cas suspect apparaît, l’ARS demande aux autorités compétentes une désinsectisation localisée autour du domicile des patients pour empêcher la circulation du virus. « Nous n’intervenons pas sur demande des citoyens mais sur demande de l’ARS, rappelle Charles Jeannin, pour traiter les lieux de ponte et détruire les moustiques adultes, autour du domicile des personnes, leur voisinage et leurs déplacements. » En prévention, pour éviter que les moustiques ne prolifèrent, il est recommandé de vider les eaux stagnantes, dans les jardins et terrasses.
Les voyageurs doivent redoubler de précautions
Aujourd’hui l’ARS PACA confirme 5 cas importés de dengue (Alpes-Maritimes, Var et Vaucluse) et 6 cas importés de chikungunya (Bouches-du-Rhône, Var, Alpes-Maritimes) dans la région. Il n’y a pas de cas autochtone recensé.
Mais ce qui inquiète les autorités sanitaires de la région, c’est bien l’épidémie qui sévit en ce moment dans les Antilles, avec 45 000 cas suspects sur ces zones. « À l’approche des vacances, il existe un risque important d’importation de chikungunya, avertit le Dr Francis Charlet, responsable de la veille et de la sécurité sanitaire à l’ARS PACA, et quelques cas de dengue. La maladie est largement diffusée aussi sur l’Afrique et l’Asie, nous demandons donc aux voyageurs d’être particulièrement vigilants et de se protéger des piqûres. »
L’utilisation de moustiquaires et de diffuseurs électriques, l’application de produits répulsifs, et l’usage des vêtements amples et couvrants sont fortement conseillés. C’est ainsi que les voyageurs peuvent se protéger de maladies invalidantes comme la dengue et le chikungunya. « Et si dans les quinze jours après le retour, on constate une apparition de fièvre, de douleurs articulaires, il faut consulter un médecin en lui signalant qu’on arrive d’une zone contaminée », rappelle le Dr Charlet. Toutes ces mesures doivent contribuer à éviter une épidémie dans la région.
Le taux de micro/nanoplastiques dans l’athérome carotidien est associé à la sévérité des symptômes
Dans la cholécystite, la chirurgie reste préférable chez les sujets âgés
Escmid 2025: de nouvelles options dans l’arsenal contre la gonorrhée et le Staphylococcus aureus
Yannick Neuder lance un plan de lutte contre la désinformation en santé