L’UE doit redoubler d’efforts pour éradiquer la pratique des mutilations génitales qui affecterait plus d’un demi-million de femmes et filles en Europe, et jusqu’à 140 millions dans le monde, a prôné lundi la Commission européenne.
Sur le territoire européen, cette nouvelle offensive passe notamment par une répression plus efficace, a relevé la Commission, alors que l’UE a opté pour une politique de tolérance zéro envers ces mutilations. « Bien que tous les États membres disposent d’instruments juridiques pour poursuivre les auteurs (...) les poursuites sont en réalité très rares », note la Commission dans un communiqué publié hier, lundi 25 novembre, à l’occasion de la journée internationale pour l’élimination de la violence faite aux femmes.
Or, si elles sont « le plus souvent » infligées avant l’arrivée en Europe, ou lors d’un séjour à l’étranger, ces mutilations sont aussi « vraisemblablement » pratiquées dans l’UE, estime la Commission. Le Parlement européen estimait en 2011 qu’environ 500 000 femmes mutilées vivaient dans l’UE, avec quelque 180 000 fillettes et jeunes filles exposées à la menace.
61 000 victimes en France en 2007
Selon un récent rapport de l’Institut européen pour l’égalité entre les hommes et les femmes (EIGE), des victimes ont été recensées dans au moins 13 des 28 États membres, notamment ceux accueillant des réfugiés du Niger, Somalie, Erythrée, Guinée, et Côte d’Ivoire. Ces mutilations restent pratiquées dans 28 pays africains ainsi que le Yémen, le nord de l’Irak et l’Indonésie.
En 2007, selon les dernières données chiffrées disponibles, le Royaume-Uni comptait 66 000 victimes, et la France 61 000, rappelle la Commission, pour qui une lutte efficace passe par la mise en place d’instruments de mesure et de suivi du phénomène. La Commission appelle aussi les États à « garantir la protection des femmes à risque » en usant des règles existantes en matière d’asile, et à dégager des fonds pour la prévention et la prise en charge sanitaire des victimes.
Ce type de bonnes pratiques est notamment mis en oeuvre en France, où un organisme s’emploie à exercer des poursuites pénales, au Pays-Bas via des campagnes de sensibilisation dans les écoles, et au Royaume-Uni, où 15 cliniques proposent un service médical spécialisé aux victimes. A l’échelle mondiale, la question doit être abordée « dans les dialogues bilatéraux avec les pays concernés », prône encore la Commission.
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