Au cœur de la polémique médiatique autour de son étude sur le maïs OGM NK603, le Pr Gilles-Eric Séralini exigeait de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) la publication des éléments qui avaient permis d’autoriser cet OGM. Le scientifique français avait fixé ce préalable avant de fournir des informations supplémentaires à l’agence qui venait d’invalider ses travaux. C’est désormais chose faite puisque l’EFSA vient de rendre aujourd’hui publique toutes ses données sur le maïs NK603. L’ensemble des documents réunis en un volumineux dossier de plus de 500 mégaoctets est téléchargeable sur cette page du site Internet de l’EFSA. « Alors que l’autorité a déjà mis ces données à disposition sur demande spécifique à plusieurs reprises, tout membre de la communauté scientifique ou du public sera désormais en mesure d’examiner et d’utiliser l’ensemble complet des données utilisées dans cette évaluation des risques », souligne l’agence européenne.
« Ces données sur le NK603 vont permettre à chacun de juger que si on avait appliqué à ces études les critères appliqués à l’étude de Séralini, les autorisations n’auraient jamais été données », commente la députée européenne Corine Lepage, par ailleurs cofondatrice du Comité de recherche et d’information indépendantes sur le génie génétique (Criigen) qui a soutenu l’étude du Pr Séralini. Cette publication de l’EFSA s’inscrit dans un vaste programme d’amélioration de la transparence de ses processus décisionnels. Grâce à ce programme, « l’EFSA aidera les scientifiques issus de différents domaines d’expertise à développer la recherche de manière à enrichir, en fin de compte, le corpus de documentation scientifique et offrir ainsi de nouvelles perspectives précieuses pouvant être intégrées dans l’évaluation des risques », souligne l’agence qui espère ainsi « consolider la confiance » à l’égard de ses travaux.
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