Les parlementaires européens ont adopté, mercredi à Strasbourg, une série de résolutions dans le domaine de la santé. Ils ont en particulier voté pour une nouvelle directive tabac (514 voix pour, 66 contre et 58 abstentions) visant à décourager le tabagisme des jeunes. La nouvelle « directive tabac » fera passer, parmi différentes mesures, la part des avertissements sanitaires sur les paquets de 30 à 65 % de la surface de ceux-ci. Les paquets de moins de 20 cigarettes seront interdits, et les arômes et additifs seront plus sévèrement réglementés, tandis que les cigarettes mentholées disparaîtront en 2020.
Deux statuts pour la cigarette électronique
Les cigarettes électroniques pourront être considérées soit comme des médicaments si elles permettent d’arrêter de fumer, soit comme des produits du tabac. Dans ce cas, leur concentration en nicotine ne devra pas excéder 20 mg/ml. Les autorités nationales pourront choisir l’un ou l’autre statut.
Les cigarettes électroniques rechargeables seront autorisées. Les cigarettes électroniques devraient être interdites aux enfants et comporter des alertes sur la santé. Elles seraient soumises aux mêmes restrictions que les produits du tabac en ce qui concerne la publicité. Les États devront se prononcer une dernière fois, le 14 mars, sur ces propositions afin qu’elles puissent prendre la forme d’un texte contraignant.
Le Parlement européen a également adopté un programme de financement pour des projets de santé d’un montant de 449 millions d’euros. Il est destiné à promouvoir des programmes novateurs en matière de protection et de promotion de la santé, mais aussi de santé transfrontalière et d’organisation des soins, notamment pour lutter contre les « déserts médicaux ».
Bonnes pratiques en matière de prévention des maladies
Si l’Union européenne établit, tous les six ans, des programmes européens de santé, le nouveau programme, qui concerne les années 2014-2020, est, contrairement à ses prédécesseurs, beaucoup plus axé sur le fonctionnement des services de santé que sur la lutte contre des maladies précises : il s’agit d’encourager l’innovation en santé, mais aussi la résilience des systèmes de santé tout en faisant des structures et des industries de santé des outils de développement économique.
Il vise aussi à encourager les échanges de bonnes pratiques en matière de prévention des maladies évitables, et à améliorer la coordination sanitaire et les urgences au niveau transfrontalier. Il accorde une large place aux nouvelles technologies de la santé, à l’« e-médecine » et aux échanges d’informations entre les professionnels et les patients.
Le programme comporte 23 grands thèmes de recherche et d’action, et s’adresse aussi bien aux États qu’aux institutions publiques et privées de santé, qui pourront bénéficier de des financements si leurs travaux concernent ces sujets.
Système d’urgence « e call »
Par ailleurs, les députés européens se sont prononcés en faveur de l’installation sur toutes les voitures neuves, à partir d’octobre 2015, du système d’urgence « e call » qui alerte automatiquement les secours en cas d’accident du véhicule. Selon les parlementaires, ce système permettra aux secours d’atteindre plus rapidement les lieux des accidents. Il reste toutefois controversé au sein des spécialistes de la sécurité routière, qui redoutent notamment un nombre très élevé de fausses alertes.
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