Il paraît qu’à Chennai – l’ancienne Madras, aujourd’hui capitale de la médecine indienne –, on appelle ça « le retour des cerveaux ». Des têtes bien pleines qui sont en l’occurrence celles de praticiens formés sur place mais partis dans les années 90 tenter leur chance ailleurs. En Europe – et surtout en Grande-Bretagne – et aux États-Unis pour l’essentiel.
Longtemps, cet exil professionnel a pris la forme de billets aller simple. Il semble que ce ne soit plus le cas. « La tendance s’inverse », a confirmé à l’AFP le président de l’Association médicale indienne pour l’État du Tamil Nadu. Et elle s’inverse d’ailleurs si parfaitement que les médecins étrangers qu’étaient les praticiens indiens sur le sol anglais ou américain s’en reviennent à Chennai soigner non pas leurs compatriotes mais… des patients étrangers : c’est bel et bien l’essor du tourisme médical qui leur permet de boucler la boucle, leur ouvrant l’accès à un niveau de vie et à une technologie bien meilleurs qu’autrefois en Inde.
Les malades venus du Proche-Orient, d’Afrique, d’Asie et, pour une part croissante, des États-Unis en profitent à des tarifs défiant toute concurrence (sur certains actes, les Américains économisent 90 % de la facture). Faute d’assurance-maladie, la plupart des malades locaux ne peuvent, eux, pas s’offrir les services de leurs concitoyens réimplantés.
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