LE PR DIDIER HOUSSIN, directeur général de la Santé, et Françoise Weber, directrice générale de l’InVS (Institut de veille sanitaire) ont été les deux premiers acteurs du plan pandémie grippale à être auditionnés par la commission d’enquête de l’Assemblée nationale.
Créée en février à l’initiative du groupe Nouveau Centre (NC), sur son « droit de tirage », cette commission veut, selon son intitulé, faire le clair sur « la manière dont a été programmée, expliquée et gérée la campagne de vaccination ». Pour le député maire de Drancy, Jean-Christophe Lagarde (NC), qui en assure la présidence, « la campagne de vaccination a été un échec, puisqu’elle n’a pas atteint ses objectifs (...) On a mis en place un processus excessif pour ne pas être en défaut ». Sous le « diktat du principe de précaution, il n’y a pas eu une once de bon sens dans les décisions ».
Pressenti pour remplir les fonctions de rapporteurs, le Dr Jean-Pierre Door (UMP, Loiret) ne partage cette vision critique des événements, estimant pour sa part que « la commission apparaît à contre-courant. L’heure n’est pas en effet au ton accusateur, ni à la recherche de boucs émissaires, mais plutôt à la réflexion sur la meilleure réponse à faire face à une pandémie et à un virus imprévisible, dans le cadre du principe de précaution, qui nous oblige à exagérer la menace de manière excessive ».
La commission devrait poursuivre ses auditions pendant six mois, afin, souhaite son président, de réécrire une partie du plan gouvernemental de prévention et de lutte contre la pandémie grippale.
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