Les médicaments sont là, mais il faut en garantir l’accès à ceux qui en ont le plus besoin. C’est par cette phrase que l’on pourrait résumer la philosophie des premières orientations sur le traitement de l’hépatite B chronique, publiées jeudi par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
« Il existe des médicaments efficaces pour éviter aux porteurs du virus de développer ces affections et leur permettre de vivre plus longtemps. Mais la plupart de ceux qui ont besoin de ces médicaments ne peuvent pas y avoir accès ou ne peuvent obtenir qu’un traitement de qualité inférieure, explique l’OMS, une des raisons en est l’absence d’orientations claires, fondées sur des bases factuelles et destinées aux pays pour savoir qui traiter et quels médicaments utiliser. »
Ténofovir et entécavir
Dans ses lignes directrices, l’OMS propose une approche simplifiée pour soigner les sujets porteurs d’une hépatite B chronique, en particulier en situation de ressources limitées. Elle préconise l’utilisation de tests simples et non invasifs pour évaluer le stade de l’affection hépatique.
L’OMS propose aussi d’accorder la priorité pour l’accès aux traitements aux patients souffrant d’une cirrhose. Les traitements de référence retenus sont le ténofovir ou l’entécavir. Ces deux médicaments présentent, selon l’OMS, l’avantage d’être déjà disponibles sous forme générique dans de nombreux pays et de représenter un coût très faible : pas plus de 5 dollars US (4,70 euros) par personne et par mois.
Aspartate-aminotransférase et FibroScan
L’OMS suggère aussi de dépister régulièrement le cancer du foie, et d’évaluer si le traitement doit être poursuivi ou arrêté. Les deux tests préconisés sont la mesure des niveaux d’aspartate-aminotransférase d’une part et le scanner hépatique d’autre part.
Dans le monde, quelque 240 millions de personnes souffrent d’une infection chronique par le virus de l’hépatite B selon l’OMS, avec les taux les plus élevés en Afrique et en Asie. On estime que 686 000 personnes meurent chaque année des suites de cette infection, pour la plupart dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.
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