Mesurer la prévalence de l’obésité et du surpoids et mieux connaître les comportements (activité physique et sportive, alimentation) de la population générale, mais aussi, des adhérents MGEN et MGEN Filia**. Tels étaient les principaux objectifs de l’étude* menée par OpinionWay pour la MGEN.
Selon ses résultats, trois quarts des Français s’estiment en bonne santé et la majorité (54 %) affirme être de corpulence normale voire maigre. Toutefois 30 % de la population est en surpoids et 16 %, obèse. Les inactifs (20 %) et les 50-64 ans (21 %) sont davantage touchés par l’obésité. Les personnes ayant des problèmes de poids ont aussi un plus mauvais sommeil que celles de corpulence normale : 49 % des personnes obèses et 60 % de celles considérées comme maigres affirment avoir des problèmes de sommeil (contre un tiers de la population générale). Par ailleurs, un quart des Français (notamment les femmes) indiquent être fréquemment stressés.
Le rôle des mutuelles dans la prévention
Deux tiers des Français pratiquent une activité sportive (mais seule une personne obèse sur deux) : la marche à pied (37 %), le vélo (16 %) et la natation (13 %) étant les activités les plus populaires. Quelque 30 % des sondés avouent qu’un trouble ou une maladie a un impact négatif sur l’activité physique. Pourtant, comme le rappelle le Pr Arnaud Basdevant, président du Plan Obésité et vice président du PNNS lancés à la fin du mois de janvier par le président de la République, « l’activité physique reste le premier traitement préventif et curatif de l’obésité, devant l’alimentation. Elle devrait être facilitée pour tous, actifs (dans les entreprises), inactifs, patients sains et malades ».
Côté nutrition, 86 % des Français jugent qu’ils ont une bonne alimentation (variée, équilibrée et composée de produits frais). Et seulement 20 % des personnes obèses considèrent leur alimentation « plutôt mauvaise ». Près de la moitié des Français trouvent difficile de consommer au moins 5 fruits et légumes par jour (ils en consomment un peu plus de trois, en moyenne). Enfin, 23 % des Français (42 % des personnes obèses) ont déjà consulté un diététicien.
Face à ces données, les mutuelles devraient-elles s’investir davantage dans la prévention de l’obésité de leurs adhérents ? La réponse n’est pas simple. Si 70 % des sondés sont intéressés par le remboursement (par leur mutuelle) d’activités sportives et 52 % par des contacts de nutritionnistes proches de chez eux, l’accompagnement des mutuelles en matière d’éducation à la santé (informations sur l’activité physique et l’alimentation, coaching à distance...) semble plus pertinent. Notamment pour le patient obèse qui doit, avant tout, apprendre à se prendre en charge et gérer sa maladie.
*2 400 personnes (échantillon représentatif de la population française), 1 000 adhérents MGEN et 338 adhérents MGEN Filia ont été interrogés par Internet, du 23 janvier au 7 février 2014.
** Cet article ne présente pas les résultats de l’étude concernant, plus particulièrement, les adhérents MGEN et MGEN Filia.
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