Candidat à la primaire de son parti en 2016, François Fillon (Les Républicains) a accordé une part importante à la santé dans son discours de rentrée politique, ce jeudi, sur RMC-BFM TV.
Invité de Jean-Jacques Bourdin, l’ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy a présenté son manifeste pour 2017, un important programme de réformes afin de « réanimer » l’économie du pays.
François Fillon défend la suppression des 35 heures et prône le retour aux 39 heures dans les trois branches de la fonction publique (État, collectivités territoriales, hôpital), réforme adoptée par le gouvernement de Lionel Jospin et mise en place à partir de l’an 2000.
Une économie de 600 000 emplois à la clé
À l’hôpital, les 35 heures ont eu « des conséquences dramatiques » sur le fonctionnement des établissements et sur les finances de l’État affirme François Fillon (à 12’55 de l’interview ci-dessous).
« Il faut une négociation pour qu’une partie du passage aux 39 heures profite aux salariés et qu’une partie profite à l’État », insiste-t-il.
« À la louche », l’homme politique estime que la suppression des 35 heures permettrait de réduire de 600 000 le nombre d’emplois dans la fonction publique. À l’hôpital, pour quatre heures de travail hebdomadaire en plus, les personnels percevraient « un peu plus ».
« En échange de conditions de travail meilleures et d’une amélioration de salaire, je suis persuadé que c’est un deal qui est acceptable pour les personnels », croit-il savoir.
Défenseur de la médecine libérale
Autoproclamé « défenseur de la médecine libérale », François Fillon compte par ailleurs « réformer notre système de santé pour en garantir la qualité et le financement dans la durée, en faisant jouer la complémentarité entre médecine libérale et médecine hospitalière », lit-on dans son manifeste.
Il souhaite aussi « mettre le turbo sur le numérique » dans le secteur de la santé, supprimer l’aide médicale d’État (AME) et la remplacer par une dispense temporaire de frais de santé, limitée (hors mineurs) aux urgences et aux maladies graves ou contagieuses.
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