Prothèses PIP : 57 % des porteuses ont été explantées la plupart à titre préventif

Publié le 14/10/2013
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Crédit photo : S. TOUBON

Quelque 17 135 femmes (sur 30 000) se sont fait explanter leurs prothèses en gel de silicone PIP entre 2010 et fin septembre 2013, selon le dernier bilan de l’agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Au total, on compte 29 577 explants. Depuis mai 2013, ce sont donc 709 personnes supplémentaires qui ont été opérées, et 1 301 explants qui ont été effectués.

Le taux d’implants PIP défaillants reste stable à 25,4 % : L’ANSM recense 7 999 dysfonctionnements pour 7 540 implants, en majorité des ruptures ou la perspiration du produit. Quelque 5 675 femmes sont concernées, tandis que 3 047 (parfois les mêmes) ont observé un effet indésirable (essentiellement des réactions inflammatoires), le taux d’effets indésirables étant lui, de 16,3 %.

Dysfonctionnements à 6 ans

Fin septembre 2013, 4 507 femmes (soit 204 de plus qu’à la fin main 2013) ont subi une explantation à la suite d’un événement indésirable type rupture (en moyenne à 6,4 ans) ou effet indésirable (en moyenne à 6,3 ans).

Mais la majorité des femmes (12 599, soit 444 de plus qu’en mai) ont recours à une explantation préventive. Le phénomène se poursuit, note l’ANSM. Comme en mai, un dysfonctionnement ou un effet indésirable non détecté sont repérés dans 20 % des cas d’explantation préventive.

« Les événements indésirables sont anormalement fréquents et particulièrement précoces », souligne l’ANSM.

L’agence rappelle néanmoins que, selon les avis formulés par l’INCa et les experts de la commission européenne, les tumeurs déclarées ne sont pas reliées aux particularités des prothèses PIP. Un total de 74 cas d’adénocarcinomes mammaires (soit 4 cas supplémentaires par rapport à mai 2013) a été signalé chez les porteuses de PIP. Depuis la découverte du lymphome anaplasique à grandes cellules enregistré en novembre 2011, qui a provoqué la constitution du groupe d’experts de l’INCa, l’agence n’a pas eu connaissance de cas similaires avec des prothèses PIP.

 COLINE GARRÉ

Source : lequotidiendumedecin.fr