Le refus des autorités catholiques de participer à la journée de rencontre « Quelle place pour les aumôniers à l’hôpital ? », organisée le 10 février dans le grand auditorium de l’hôpital européen Georges-Pompidou, a révélé au grand jour une crise qui couvait. « Nous avons été d’autant plus surpris de ce boycott, confie Marjorie Obadia (AP-HP), que nous avions associé étroitement tous nos partenaires à l’élaboration de cette grande première, conçue sous le signe de l’ouverture et du dialogue. »
La rencontre s’est quand même tenue, avec, au programme, le cadre réglementaire tracé par Bertrand Gaume, chef du bureau des cultes au ministère de l’Intérieur, qui a vanté la « laïcité positive » ; un point sur le recrutement et la rémunération des aumôniers (fonctionnaires de catégorie C) ; leur formation, (théologie, éthique, psychologie, sociologie, écoute et accompagnement). Les aumôniers nationaux sont intervenus à tour de rôle pour évoquer « l’écoute, l’humanité et la compassion » (rabbin Journo), « l’idée d’une insertion dans l’intérêt général et l’adhésion aux valeurs de la République » (A. Nabaoui), le rôle de vecteur de liens, lien du patient avec sa vie, sa famille, sa communauté religieuse, avec Dieu et avec les soignants (J.-J. Bonsirven, responsable protestant).
La directrice générale de l’AP-HP a reçu le 4 mars le cardinal André Vingt-trois archevêque de Paris. Officiellement, le coup de semonce tiré le 10 février ne devrait pas obérer la reprise du dialogue, estime-t-on avenue Victoria, comme à l’archevéché. Mais l’ambiance s’en ressent.
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation