Générations Futures, Écologie sans frontière, Réseau Environnement Santé et Robin des toits ont lancé un appel aux candidats à la présidentielle, pour mettre fin aux scandales sanitaires. Les scandales « relèvent tous de la même typologie, ce qui démontre qu’ils ne sont pas dus à de malheureux concours de circonstances, mais sont la conséquence d’un système », ont expliqué les quatre associations. Elles ont détaillé cette typologie, en prenant l’exemple du médiator, du Bisphénol A, ou encore des champs électromagnétiques et de la téléphonie mobile. Ce schéma se décline en sept séquences, le lancement d’une innovation technologique sans étude d’impact sanitaire, une attitude complaisante des agences de sécurité sanitaire, des alertes qui ne sont pas prises en compte, la fabrique du doute par l’industrie, la prise de distance par les assureurs, un attentisme des autorités politiques, et enfin la crise.
Pour éviter que ce schéma se reproduise, les associations ont élaboré 25 propositions pour une refonte des dispositifs de sécurité sanitaire. Elles veulent mettre sur pied « un droit protecteur du citoyen basé sur le principe de précaution. »« Dans les faits, ce principe n’est pas véritablement mis en œuvre puisque des technologies majeures comme la téléphonie mobile, les nanomatériaux ou les OGM sont développés sans évaluation », ajoutent-elles.
Les lanceurs d’alerte souhaitent notamment qu’un Institut de veille environnementale, à l’image de l’Institut de veille sanitaire soit créé, et que la Direction générale de l’alimentation soit rattachée au ministère de la Santé, et non plus au ministère de l’agriculture. De manière générale, ils préconisent d’évaluer a priori l’impact sanitaire des politiques publiques, mais aussi que les dispositifs médicaux soient évalués selon le même principe que les médicaments.
Les associations plaident également pour qu’un volet environnement soit ajouté à tous les plans nationaux de lutte ; contre le cancer, la maladie d’Alzheimer, l’autisme ou encore l’obésité. Les quatre ONG se sont aussi penchées sur les maladies environnementales émergentes et proposent qu’un plan spécifique soit mis en place, dans lequel figurerait en bonne place l’hypersensibilité aux champs électromagnétiques.
Sur ce sujet, l’association Robin des toits a demandé à l’ANSES, dans un courrier, qu’une étude d’impact en termes sanitaires et d’exposimétrie soit menée avant la mise en place du réseau 4G par les opérateurs de téléphonie.
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