Macron est au pic. Et l’épidémie sur un plateau. La dernière intervention présidentielle a battu tous les records d’audience. Du jamais vu depuis que la télé existe. Pourtant, c’est sans doute lors de cette quatrième allocution que le président a paru le plus incertain sur la suite du scénario. Le 12 mars, lors de sa première adresse aux Français annonçant la fermeture des écoles, il s’était encore voulu rassurant. Avant de sonner, quatre jours après, la mobilisation générale, autour du fameux « nous sommes en guerre ». Dix jours plus tard, depuis l’hôpital de campagne de Mulhouse, le discours se voulait plus que jamais volontaire : « nous tiendrons, parce que nous en avons la force ! » martèle alors le chef de l’Etat en un clin d’œil appuyé aux professionnels de santé.
Profil bas au contraire la semaine dernière. Moins gaullien que d’ordinaire, le président a annoncé un déconfinement dès le 11 mai, mais sans toutefois jurer de rien, admettant à la face du pays qu’il n’avait au final « pas de réponse définitive ». Tout ça pour ça, ont sans doute pensé les téléspectateurs... Alors que les Français commencent à avoir des fourmis dans les jambes, le président du Conseil scientifique lui aussi s’interroge. On a encore qu'une vague idée du nombre de personnes contaminées et a fortiori immunisées dans l’Hexagone. Et le dispositif pour accompagner le déconfinement reste flou. Seules certitudes encourageantes : les admissions en réa sont en baisse et le nombre de nouveaux morts aussi.
Tout le monde pourtant aura compris qu’on n’est pas tiré d’affaire et qu’il va falloir vivre avec ce mystérieux virus dont on découvre chaque jour davantage la perversité. Dans ce contexte, tous les regards se tournent vers les chercheurs et les industriels. Les espoirs portent sur les essais thérapeutiques, mais aussi sur les vaccins, seuls capables de mettre un point final à la pandémie. Les pistes en la matière sont nombreuses. La course de vitesse est lancée. Mais il faudra des mois, peut-être des années, avant d’aboutir...
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