Le président de la République a annoncé, devant les membres de l’Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés non lucratifs, sanitaires et sociaux (UNIOPSS), un premier calendrier pour la réforme de la dépendance.
« Cette réforme sera prête d’ici la fin de l’année. Il y aura une grande concertation avec les associations et nous trouverons à ce moment-là les conditions pour la financer. Ça ne se fera pas sur un seul jour. Nous étalerons cet effort sur l’ensemble du quinquennat et nous devrons trouver des recettes qui soient celles de la solidarité » a déclaré François Hollande. Et d’insister sur les difficultés économiques : « Comment imaginer que nous pourrions d’un seul coup trouver les euros que nous cherchons ailleurs pour financer la dépendance ? ».
François Hollande a précisé que la réforme reposerait sur deux piliers : « la solidarité nécessaire, parce que nous sommes dans un pays de cohésion sociale, et la responsabilité individuelle, personnelle indispensable ». Interrogée sur l’hypothèse d’une assurance privée obligatoire, la ministre déléguée aux personnes âgées, Michèle Delaunay, a écarté toute ambiguïté : « L’assurance privée, nous ne comptons pas sur elle. Il n’est pas question de l’interdire...ni de s’interdire de l’encadrer », a-t-elle expliqué au « Parisien ».
Réduire le reste à charge
Michèle Delaunay a aussi exposé sur son blog les pistes sur lequel travaille le ministère.
D’abord, elle entend combler le « fossé entre revenus (des âgés) et coût (des établissements), qui constitue la pierre la plus lourde de la réforme que nous entreprenons », écrit-elle. Pédagogue, elle résume la difficile équation : le tarif hébergement des EHPAD est à la charge du résident. Une fois les aides publiques soustraites, le montant du reste à charge s’échelonne de 1 600 euros à 2 400 euros par mois. Or le montant moyen des pensions de retraite est de 900 euros pour les femmes, et de 1 200 euros pour les hommes. « Cherchez l’erreur », commente-t-elle.
Michèle Delaunay veut réfléchir à l’encadrement des loyers des maisons de retraite : « les établissements ne pourraient plus augmenter à l’envi le coût d’une chambre à la relocation », dit-elle au « Parisien ». Les prestations facturées aux résidents via les conventionnements pourraient être plafonnées.
Des diminutions du coût du foncier des établissements et la mutualisation des frais des établissements (« un directeur pour trois ») sont aussi à l’étude pour diminuer le tarif hébergement.
La ministre a par ailleurs annoncé l’ouverture d’un site national où chaque famille pourra trouver les maisons de retraite, leurs coûts, et leurs surcoûts, « des frais cachés » comme l’eau minérale ou les protections. Une façon de « faire jouer la concurrence ».
Augmentations des aides
À la lecture du blog ministériel, des augmentations des aides publiques, allocation personnalisée d’autonomie (APA), au logement (APL), ou de logement social (ALS) sont envisagées. Mais Michèle Delaunay nuance dans « Le Parisien » : « On va revisiter l’APA. Ce ne sera pas forcément une revalorisation, peut-être une meilleure redistribution ».
La ministre insiste enfin sur les aménagements que connaîtront 80 000 logements dans les 5 ans, la nécessaire diversification des habitats et les moyens d’aider les aidants grâce à des congés spécifiques ou la création de structures de répit.
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