« Près de 10 mois après sa mise en place, le dispositif de surveillance renforcée de la maladie à virus Ebola en France a montré sa capacité à identifier précocement les personnes présentant des symptômes compatibles à une maladie à virus Ebola et ayant eu des expositions à risque. »
L’institut de veille sanitaire (InVS) ne cache pas sa satisfaction à l’occasion du bilan du système de surveillance renforcée, mis en place en mars 2014, publié dans le dernier numéro du bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH).
96,5 % de cas exclus d’emblée
Entre le 23 mars et le 8 décembre, 655 signalements ont été traités par l’InVS et ses partenaires régionaux. La très grande majorité de ces cas, 96,5 %, ont été exclus d’emblée. Seuls 21 signalements ont donc été classés comme des cas possibles, mais ils ont tous été secondairement exclus sur la base de résultats biologiques.
La Guinée Conakry est le premier pays d’origine des signalements (38 %), suivi de la RDC (11 %), du Nigeria (9 %) du district de Bamako (8 %), de la Sierra Leone (3 %) et du Liberia (2 %). Les signalements restant (29 %) concernaient des personnes qui ne provenaient pas d’une des zones épidémiques et qui ont donc été rapidement écartées par les membres du SAMU, de l’agence régionale de santé concernée et de l’InVS chargés de trier les cas à chaque appel. Les auteurs rappellent que 367 signalements, soit 58 % du total, ne répondaient pas à la définition d’un cas suspect et ont été exclus d’emblée.
L’Île-de-France en tête des cas possibles
Sur les 21 signalements de cas possible, 13 ont eu lien en Île de France, avec une majorité de signalements au retour de Guinée Conakry (76 %). Tous ces cas possibles ont été admis dans un des 12 établissements de référence habilités pour la prise en charge des patients cas possibles ou cas confirmés. Pour l’InVS, ce faible nombre d’hospitalisations est un bon résultat, qui prouve que le dispositif de surveillance renforcée est parvenu à éviter que ces établissements ne soient débordés.
Les auteurs notent cependant que la proportion importante de signalement ne correspondant pas à la définition de cas suspects traduit une mauvaise connaissance de la définition d’un cas suspect par certains professionnels de santé. Ils notent aussi que l’évolution des nombres de signalements est très influencée par la médiatisation d’événements nationaux, comme la prise en charge de cas confirmés ou internationaux comme les premiers cas autochtones hors d’Afrique.
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