La Société Française d’Endoscopie Digestive (SFED) publie un communiqué, à la suite de l’article publié dans « Le Canard Enchaîné » (édition du 5 juin), qui accuse les praticiens d’endoscopies digestives et d’échographies endocavitaires (gynécologues, urologues et gastro-entérologues) d’être responsables de « 30 000 infections nosocomiales après avoir subi une endoscopie ». La polémique sur les sondes d’échographie endocavitaire et d’endoscopie digestive qui dure depuis 2007 a été relancée récemment par l’eurodéputée Michèle Rivasi, et bruyamment relayée par le Canard.
Procédures de nettoyage et contrôles microbiologiques
La SFED déplore que, pour ce qui est de sa spécialité, « de nombreux patients annulent leurs rendez-vous de coloscopie et de gastroscopie alors que cet examen pourrait leur éviter un cancer digestif. »
Pour cette Société, une mise au point s’impose.
Ainsi, pour les endoscopes utilisés en gastro-entérologie, comportant des éléments d’optique et des instruments chirurgicaux, les procédures de nettoyage ainsi que les contrôles microbiologiques « sont extrêmement rigoureux. » Ils sont définis par des textes précis*, qui ne sont pas les mêmes que pour le nettoyage des sondes d’échographie, indique le communiqué.
Une infection pour plus de 2 millions d’explorations
« Le risque infectieux généré par une endoscopie digestive effectuée dans les conditions normales est très faible. Il est estimé à une infection pour plus de 2 millions d’explorations représentées par les gastroscopies et les coloscopies réalisées en un an en France », indique le SFED.
Un faible risque à mettre en regard du « bénéfice très important de dépister en endoscopie des maladies graves. » Dans le cas du cancer colorectal, 35 000 nouveaux cas apparaissent en France chaque année, avec « 17 000 morts en grande partie évitables si les sujets à risque de cancer colorectal ou dépistés par les tests fécaux bénéficiaient d’une coloscopie de dépistage avec ablation éventuelle de polype dans le même temps », indique la SFED.
* Circulaire n° 591 du 17/12/03 et recommandations DGS/DHOS de mars 2007.
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