LES 751 ZUS ont été créées en 1996 afin d’être les cibles prioritaires de la politique de la ville, qui devait réduire les inégalités entre ces territoires délaissés et le reste de la France. Si leur population a diminué de 2,3 % entre 1999 et 2006 (sauf en Île-de-France, PACA, Languedoc-Roussillon, Aquitaine, et Corse), elle cumule toujours les difficultés. Les 4,4 millions d’habitants comptent plus de jeunes qu’ailleurs : 1 sur 3 a moins de 20 ans, contre 1 sur 4 dans leurs agglomérations. Ils sont également plus pauvres : en 2009, 32,4 % d’entre eux vivaient sous le seuil de pauvreté, un taux 2,7 fois plus élevé qu’ailleurs. Le chômage et l’inactivité sont au plus haut et concernent respectivement 13,9 % et 33,4 % des habitants des ZUS. Concrètement, c’est plus d’1 actif sur 5 de 15 à 59 ans qui est au chômage, du jamais vu depuis 2003. Et lorsqu’ils travaillent, ces habitants « sont le plus souvent ouvriers et touchent des salaires moins élevés », note le rapport.
La santé n’échappe pas à ce sombre tableau. En 2008, 2 adultes sur 3 se déclarent en bonne santé, contre 3 sur 4 dans les agglomérations dont elles font partie. Au premier rang des doléances vient la santé dentaire, puisque moins de la moitié d’entre eux la déclarent bonne (contre plus de 60 % hors ZUS). Les femmes souffrent davantage de problèmes de santé chroniques et de surpoids qu’ailleurs : 47 % d’entre elles s’en plaignent, contre 35 % dans le reste du territoire. Une situation en lien avec un moindre recours aux soins, dû pour 23 % des habitants de ZUS à des raisons financières (contre 17 % ailleurs). Un adulte sur 6 ne possède aucune couverture maladie (privée, ou universelle).
Enfin, le rapport de l’ONZUS lève le voile pour la première fois sur l’immigration : 52,6 % des habitants de ces quartiers en sont issus, un taux qui grimpe jusqu’à 64 % en région parisienne. Toutes générations confondues, les Maghrébins sont majoritaires, tandis que les Turcs et les enfants d’origine subsaharienne sont les plus nombreux respectivement parmi les primo arrivants et la deuxième génération. Que ce soit en matière de logement, d’emploi, d’éducation ou de santé, ils connaissent de plus grandes difficultés que le reste des habitants de ZUS.
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