NICOLAS SARKOZY vient de rouvrir un dossier toujours très porteur en médecine libérale : la simplification administrative. Parmi les priorités de la mission tout juste confiée au président du conseil national de l’Ordre des médecins, Michel Legmann, pour refonder la médecine libérale d’ici à la fin du mois de mars (« le Quotidien » d’hier), le chef de l’État a en effet cité le fait de « simplifier la vie du praticien ». « Les travaux administratifs occupent une part croissante du temps du médecin, a ajouté le président de la République. C ’est absolument anormal. Le temps passé à la paperasse, c’est du temps en moins pour soigner les malades ».
Ces propos résonneront très agréablement dans l’oreille des médecins – notamment généralistes – qui se plaignent régulièrement de la masse des tracasseries administratives qui grignotent le temps médical ou du « harcèlement » des caisses. Mais le chantier n’a rien de nouveau et l’executif le cite périodiquement au rang des urgences...
En 2006 déjà, dans la foulée des résultats des élections aux unions régionales de médecins libéraux, Xavier Bertrand s’était engagé à s’attaquer immédiatement à la paperasse et à améliorer les relations médecins/Sécu dans le cadre d’un vaste programme de simplification administrative pour l’exercice libéral. Un groupe de travail caisses-médecins a travaillé pendant des mois sur ce sujet (devenu l’an passé comité technique permanent national chargé des simplifications administratives) et a permis plusieurs avancées concrètes : la simplification et l’harmonisation des procédures d’amission en ALD et de renouvellement des protocoles de soins ALD (le médecin peut se contenter d’écrire avis conforme aux référentiels HAS) ; la révision de certains formulaires très utilisés (avis d’arrêt de travail) ; la simplification de la prescription médicale de transports ; mais aussi des formulations plus adaptées et moins brutales dans certains courriers type envoyés par les caisses aux médecins (contrôle d’activité) ; ou encore la rédaction plus simple de certains certificats…
« Beaucoup de travail a été fait, souligne le Dr Gérald Galliot, membre CSMF de la commission. Mais on peut évidemment se réjouir que le chef de l’État se préoccupe de ce dossier… ». D’autant que, reconnaît le Dr Galliot, le comité des simplifications administratives est en « stand-by depuis quelques mois ». L’intervention de l’Élysée pourrait relancer la machine. « Une des priorités concerne les certificats d’aptitude au sport », précise le Dr Galliot qui espère que la mission Legmann ne travaillera pas dans son coin et écoutera « les gens de terrain ».
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation