Lors de l’inauguration du 50e Salon de l’agriculture le 23 février, François Hollande l’a promis. « Je veux que, à terme, il y ait un étiquetage obligatoire sur les viandes qui sont insérées, introduites dans les produits cuisinés », avait-il déclaré. Restait à convaincre la Commission européenne de faire évoluer la législation communautaire.
Sous la pression de plusieurs autres États, la Commission européenne s’est engagée lundi, à accélérer ses travaux sur l’étiquetage de l’origine de la viande utilisée dans les plats préparés. La France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Autriche, l’Irlande et le Portugal notamment ont demandé qu’un rapport de la Commission prévu pour la fin de l’année soit livré avant l’été, a indiqué le ministre français de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, à l’issue d’un Conseil des ministres de l’UE. « J’ai indiqué que le mieux serait juin, et que le plus lointain serait septembre », a-t-il précisé.
Le commissaire européen en charge de la santé et de la consommation, Tonio Borg, s’est engagé à ce que ce rapport soit prêt pour la « fin de l’été, début de l’automne », estimant que la mention de l’origine de la viande sur les plats cuisinés était une question « complexe ».
Selon Stéphane Le Foll, plusieurs pays européens, dont la France et l’Allemagne, « se sont clairement positionnés » en faveur de l’indication d’origine sur les plats cuisinés. Ces deux pays travaillent à la rédaction d’un texte qui sera proposé aux autres pays « pour essayer d’avoir un accord le plus large possible ».
Pas de phénylbutazone
Le scandale de la viande de cheval faussement estampillée boeuf a fait tache d’huile en Europe depuis la découverte mi-janvier, en Irlande et en Grande-Bretagne, de hamburgers contenant de la viande chevaline. De nombreux plats cuisinés ont été retirés des rayons dans une quinzaine de pays d’Europe et à Hong-Kong. Le 15 février, l’UE lançait un plan destiné à lutter contre la crise de la viande de cheval qui consistait en une série de tests ADN sur des plats préparés censés contenir du boeuf, et une recherche de phénylbutazone, un anti-inflammatoire fréquemment prescrit pour les chevaux mais proscrit dans l’alimentation humaine.
« Pour l’instant, en France, tous les tests effectués pour le phénylbutazone sont négatifs », a indiqué Stéphane Le Foll. S’agissant des tests ADN, qui permettent de déterminer s’il s’agit de bovin, de caprin, d’ovin, de porcin, de volaille ou de cheval, le ministre irlandais, Simon Coveney, dont le pays assure la présidence de l’UE jusqu’en juin, a plaidé pour une généralisation de cette méthode afin de « restaurer la confiance des consommateurs ».
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