« En France, 3,4 % des accidents mortels de la route sont liés à une prise de médicaments et dans la moitié des cas, les traitements en cause sont des benzodiazépines (anxiolytiques ou somnifères), consommés par plus de 11 millions de personnes dans l’hexagone », prévient l'Agence nationale de sécurité des médicaments (ANSM) qui annonce l'élargissement de la liste des médicaments concernés.
Niveau 3 pour les benzodiazépines
Un arrêté du 13 mars 2017 publié au « Journal Officiel » du 18 mars 2017 vient d'actualiser la liste des médicaments du système nerveux central sur lesquels sont apposés un pictogramme (niveau 1 ou jaune, niveau 2 ou orange et niveau 3 ou rouge). Par rapport à la précédente liste de 2008, celle-ci intègre l’évaluation de 30 nouvelles substances actives et la révision de 72 substances anciennes.
Parmi ces dernières, une quinzaine de médicaments, essentiellement des benzodiazépines (anxiolytiques, hypnotiques et sédatifs), sont désormais classés au niveau 3, soit un pictogramme signifiant une incompatibilité majeure avec la conduite automobile.
Une campagne inédite dans les pharmacies
Afin de mieux sensibiliser le public, la Sécurité routière, la Direction générale de la santé (DGS) et l’Ordre national des pharmaciens, ont signé mercredi une convention qui engage les 3 instances pour 3 ans, jusqu'en février 2020. Une première campagne inédite est lancée dans les officines. Un kit comprenant une affiche, un film d’animation pédagogique, un dépliant et une fiche mémo, est mis à disposition des pharmaciens pour rappeler la signification des pictogrammes.
Ces actions sont conformes à la décision prise en octobre 2015 par le Comité interministériel de la sécurité routière de conduire une évaluation des médicaments mis sur le marché depuis 2008 « mais aussi des anciens en raison de nouvelles utilisations, par rapport aux risques liés à la conduite d'un véhicule, et conduire une campagne de sensibilisation auprès du grand public ». Dans ce contexte, l'ANSM va poursuivre son évaluation des autres classes médicamenteuses et deux nouvelles actualisations vont intervenir d’ici à la fin 2017.
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation