Nouredine Lameche, un Savoyard de 50 ans, s’est fait retirer trois morceaux de sonde d’une longueur totale de 16 cm qui avaient été oubliés dans ses artères lors d’un examen au centre hospitalier d’Annecy. Le Dauphiné Libéré relate cette affaire sur son site Web.
Cet habitant d’Albertville (Savoie), pisteur-secouriste à la station des Arcs, avait passé une coronographie le 5 juillet 2012. « Au bout de deux ou trois mois, j’ai commencé à sentir des fourmillements dans le bras, des picotements dans le cerveau et j’avais aussi du mal à dormir. J’ai d’abord mis ça sur le compte de mon âge », a-t-il raconté. Il consulte finalement son médecin puis un spécialiste qui lui fait passer une échographie. « Et là, surprise ! C’est quelque chose qu’il n’avait jamais vu auparavant : une sonde cassée en six morceaux », a expliqué M. Lameche.
Opération en urgence
Risquant un AVC en raison de la formation de caillots de sang, M. Lameche est opéré le 11 avril au CHU de Lyon. Il se fait retirer trois morceaux de sonde de 3, 7 et 6 cm « légèrement plus fins que du fil de fer », décrit-il. Trois morceaux métalliques demeurent coincés dans son bras, son épaule et le bas de son cou, explique-t-il cependant.
« J’ai toujours des insomnies et j’ai encore très mal au cou », témoigne M. Lameche qui a une cicatrice de 10 cm à la carotide. En accord avec ses médecins, il doit décider « dans deux ou trois mois » s’il peut se faire opérer à nouveau pour retirer le reste de la sonde. Son avocate Me Caroline Collomb a par ailleurs entrepris des « démarches amiables » avec l’hôpital d’Annecy pour obtenir dédommagement.
Un incident qui ne s’était jamais produit
L’établissement s’est dit mardi « ouvert à une solution amiable ». « Manifestement, il y a dû avoir un bris de matériel, chose qui ne s’est jamais produite auparavant », a reconnu Serge Bernard, directeur du centre hospitalier de la région d’Annecy, en précisant que l’hôpital effectuait environ 3 000 coronographies par an.
« C’est un examen sur lequel notre centre a une grande expérience et des opérateurs reconnus », a-t-il assuré à l’AFP.
L’hôpital va s’attacher « à identifier les causes du problème dans les meilleures conditions possibles », a-t-il ajouté. « Nous avons dit au patient que nous étions à sa disposition pour l’accompagner. Il a fait le choix d’aller vers d’autres centres hospitaliers, ce que nous comprenons », a précisé M. Bernard. Une expertise doit avoir lieu dans les prochaines semaines pour essayer de déterminer l’origine du problème.
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