Coordonnée par l’association Générations futures, la 13e semaine pour les alternatives aux pesticides a démarré ce mardi. Un millier d’évènements sont programmés jusqu’au 30 mars dans toute la France afin de sensibiliser le grand public aux enjeux sanitaires et environnementaux liés aux pesticides.
« Après le scandale de la réhomologation du glyphosate, de la mise sur le marché d'insecticides à base de sulfoxaflor, un néonicotinoïde dangereux pour les abeilles et alors que les victimes des pesticides se font chaque jour plus nombreuses, il est impératif pour nos organisations de démontrer qu'il est possible et urgent de promouvoir les alternatives aux pesticides de synthèse », déclare François Veillerette, porte-parole de Générations Futures. Plus d’une quarantaine de partenaires participent au niveau national à cette édition 2018, parmi lesquelles, l’association Alerte des médecins sur les pesticides, la Confédération paysanne ou l’Agence Française pour la biodiversité.
Protéger les populations
Alors que le plan d’action sur les produits phytopharmaceutiques doit prochainement être dévoilé, l’association espère évidemment des annonces fortes pour tenir l’objectif de 50 % de réduction des usages de pesticides à l’horizon 2025 comme prévu dans le plan Ecophyto II. « Il faut que le Gouvernement comprenne l'urgence à agir et engage, au plus vite, des mesures qui entraîneront un réel changement de système. Il s'agit là d'une question de santé publique majeure », déclare François Veillerette.
« La protection des populations doit être au centre des préoccupations. Nous continuons à ce titre de demander la mise en place de zones sans pulvérisation de pesticides, au moins pour les produits CMR de catégorie 1 à 3, à proximité des habitations », ajoute le porte-parole de l’association qui prône des « zones tampons » d’agriculture biologique.
Développer la filière bio
Cette treizième semaine pour les alternatives aux pesticides intègre un « focus national » sur le thème de l’alimentation. « Dans un contexte où la demande de bio n’a jamais été aussi forte, où les agriculteurs sont de plus en plus nombreux à s’y convertir, ce modèle durable peine encore à se généraliser et nous devons démontrer, de manière pédagogique, que les alternatives existent et qu’elles sont viables », souligne Générations futures qui souhaite par ailleurs mobiliser l’opinion dans l’optique du projet de loi « pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine et durable », présenté le 31 janvier dernier en Conseil des ministres.
Faisant suite aux États Généraux de l’alimentation, ce texte est jugé en l’état « peu satisfaisant » par Générations Futures, notamment au niveau des objectifs de développement des produits bio au sein de la restauration collective. Alors que le gouvernement vise d’ici à 2022 « un minimum de 50 % de produits agricoles locaux ou sous signes de qualité - dont les produits issus de l’agriculture biologique », sans (pour l’instant) trop entrer dans les détails, Générations futures suggère au moins « 50 % de local et d’environnemental avec un sous-objectif d’au moins 30 % de bio et de 20 % de produits certifiés Haute Valeur Environnementale (HVE) ».
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