Une étude portée par Santé publique France, en partenariat avec l'Agence régionale de santé Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, a révélé une imprégnation supérieure aux valeurs de référence établie en population générale à l'arsenic et au cadmium chez les personnes vivantes autour des anciens sites miniers de Carnoulès et de la Croix de Pallières, dans les Cévennes.
L'étude, proposée aux 2 800 habitants des communes de Saint-Sébastien d'Aigrefeuille, Générargues pour une première zone et Saint-Félix de Pallières, Thoiras et Tornac pour la seconde, a finalement porté sur 651 personnes, soit 347 foyers, dont 87 enfants de moins de 15 ans.
Les résultats préliminaires indiquent que 22 % des participants (soit 135 personnes) présentaient une imprégnation à l'arsenic anormalement élevée. La proportion est de 13 % (soit 47 personnes) pour l'imprégnation au cadmium. « Une petite partie de l'échantillon est positive à deux polluants (27 au total), et une l'est aux trois. Des personnes habitant à distance des anciens sites miniers sont également touchées » rapporte la presse locale.
Aucun cas de saturnisme infantile n'a été détecté. Trois cas de concentration en plomb dans le sang supérieur ou égale au seuil de vigilance (25 microgrammes par litre) ont été observés chez les enfants.
Une nouvelle campagne de mesure cet été
Dans un second temps, Santé publique France va analyser les questionnaires relatifs aux habitudes de vie et alimentaires des habitants pour identifier les sources et modes d'imprégnation.
En outre, des analyses de sols complémentaires permettront d'étudier les modalités d'exposition des participants de l'étude qui résident en dehors des secteurs concernés.
Les résultats finaux de l'étude de Santé publique France seront disponibles au second semestre 2017, indique l'agence. À la lumière d'une meilleure compréhension des modalités d'exposition, des recommandations de réduction d'exposition seront faites à l'égard de la population. « Avant de prendre des décisions telles que des expropriations, nous devons avoir la preuve que la présence humaine est impossible sur ces terrains. Nous ne l'avons pas encore » a déclaré le préfet du Gard Didier Lauga.
Les personnes présentant une imprégnation supérieure aux valeurs de référence ont été orientées d’ores et déjà vers leur médecin traitant pour un suivi médical, indique Santé publique France. En février 2016, l'ARS avait par ailleurs diffusé aux habitants un document présentant les conseils sanitaires pour réduire l'exposition aux substances toxiques.
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