Particulièrement active dans le domaine de la Santé, la ville de Strasbourg vient de pérenniser, pour cinq ans, ses programmes locaux de santé menés avec une dizaine de partenaires publics.
Le dispositif de « sport santé sur ordonnance », lancé en 2012, permet à des médecins traitants de prescrire des activités physiques adaptées à leurs patients, essentiellement de la marche, du vélo et de la natation, sous la surveillance d’éducateurs spécialement formés. Déjà 900 patients bénéficient de ces prestations, dont les frais peuvent être pris en charge par l’Assurance-maladie.
Ce dispositif pourrait bientôt s’étendre à l’ensemble de la France, car un amendement inspiré par le modèle strasbourgeois a été présenté par la députée Valérie Fourneyron et adopté en première lecture de la future loi de santé. De plus, la ville organise depuis l’an dernier une prise en charge pluridisciplinaire des enfants de 3 à 12 ans obèses ou en surpoids, « PRECOSS » et met en place des parcours urbains, dits « Vitaboucle » qui encouragent la pratique d’une activité physique gratuite en plein air. Par ailleurs, Strasbourg se flatte d’avoir devancé, dès le 30 mai, la mise en place des aires de jeux sans tabac.
Une tradition vieille de près de 150 ans
À l’exception de Paris, Strasbourg est la ville française la plus active en matière de santé, relève le Dr Alexandre Feltz, généraliste et adjoint au maire chargé de la santé. Il s’agit d’un choix politique, mais aussi de la poursuite d’une tradition vieille de près de 150 ans. De plus, ajoute-t-il, « nous sommes la seule grande ville à avoir conservé des services municipaux de médecine scolaire et de PMI… et nous profitons de cet atout ». Selon lui, « les professionnels de santé sont de plus en plus nombreux à adhérer et participer à nos projets, ce qui montre que quand les associe vraiment à des initiatives, ils s’y engagent facilement ». À moyen terme, deux autres gros dossiers nourriront la politique de santé locale : l’ouverture d’une quatrième « Maison urbaine de santé », dans le quartier de Koenigshoffen, et, dès que la loi le permettra, la création d’une « salle de consommation à moindre risque » pour les usagers de drogues, sans doute dans les locaux de l’hôpital.
Au total, Strasbourg engagera 5 millions d’euros pour la santé d’ici à 2020, à la fois sur fonds propres et dans le cadre de partenariats, notamment avec l’agence régionale de la santé, les caisses de sécurité sociale et les hôpitaux.
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