Marisol Touraine, à deux doigts de craquer devant les membres de la commission des Affaires sociales. La scène se déroule le soir du 17 mars, devant les caméras de télévision, alors que la ministre défend son projet de loi de santé.
[[asset:image:1566 {"mode":"small","align":"left","field_asset_image_copyright":[],"field_asset_image_description":[]}]]Très émue, très en colère aussi, elle dénonce les attaques personnelles dont elle fait régulièrement l’objet. Dernière en date : un tweet publié par le député UMP Arnaud Robinet, dans lequel il mentionne « MST », le surnom peu affectueux que les médecins ont attribué à la ministre.
« Il y a des choses que je comprends mal, c’est le ton sur lequel certaines contestations sont portées », s’insurge Marisol Touraine. « Je ne vois pas ce que nos débats ont à gagner à des formulations qui sont d’une violence, je le dis, d’une violence qui me sidère », a-t-elle lancé, évoquant « certains mails d’une virulence digne d’une époque que l’on croyait révolue. »
Les médecins sont-ils allés trop loin dans leurs attaques ? « Il faut reconnaître que depuis trois ans, on ne lui épargne rien, et qu’elle a de bonnes raisons d’être fatiguée alors que l’examen du projet de loi de santé commence, admet Jérôme Marty, président de l’UFML (Union française pour une médecine libre). Je lui reconnais beaucoup de courage. »
Le médecin assure par ailleurs que l’UFML fait le maximum (sans toujours y parvenir) pour supprimer de son site Web toute mention aux trois lettres.
Pas de regret donc, même si le président de l’UFML nuance un peu son discours . « Si nous l’avons choquée, on s’excuse. »
Selon lui, la ministre est responsable des relations exécrables qu’elle entretient avec certains médecins. « S’ils sont aussi remontés contre la ministre, peste le Dr Marty, c’est à cause de son ton cassant, de son mépris pour la profession, des insultes répétées et des sous-entendus : on ne se forme pas assez, les déserts médicaux c’est de notre faute, la nation paye nos études… Les médecins se sentent humiliés. »
Reste que ces initiatives ne sont pas du goût de toute monde. « Grossier », « sexiste », « dégradant »… L’affaire des préservatifs anti-MST a suscité l’indignation.
Dans les forums du « Quotidien », certains praticiens s’offusquent de certains comportements. « J'ai défilé dimanche contre la loi Touraine. Mais j'ai trouvé discutables certaines attaques personnelles qui n'avaient sûrement pas leur place dans le débat », témoigne ce lecteur. Marisol Touraine en martyr ? C’est un risque pour les médecins qui pourraient voir une partie de l’opinion publique se retourner contre eux.
S. L.
[[asset:image:1566 {"mode":"small","align":"left","field_asset_image_copyright":[],"field_asset_image_description":[]}]]Très émue, très en colère aussi, elle dénonce les attaques personnelles dont elle fait régulièrement l’objet. Dernière en date : un tweet publié par le député UMP Arnaud Robinet, dans lequel il mentionne « MST », le surnom peu affectueux que les médecins ont attribué à la ministre.
« Il y a des choses que je comprends mal, c’est le ton sur lequel certaines contestations sont portées », s’insurge Marisol Touraine. « Je ne vois pas ce que nos débats ont à gagner à des formulations qui sont d’une violence, je le dis, d’une violence qui me sidère », a-t-elle lancé, évoquant « certains mails d’une virulence digne d’une époque que l’on croyait révolue. »
Les médecins sont-ils allés trop loin dans leurs attaques ? « Il faut reconnaître que depuis trois ans, on ne lui épargne rien, et qu’elle a de bonnes raisons d’être fatiguée alors que l’examen du projet de loi de santé commence, admet Jérôme Marty, président de l’UFML (Union française pour une médecine libre). Je lui reconnais beaucoup de courage. »
Pas de mea culpa
Mais la sortie de Marisol Touraine ne l’émeut pas plus que ça. « Je ne crois pas à la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Elle ne va pas me faire croire qu’elle découvre ce surnom repris par Arnaud Robinet et qui est largement utilisé depuis 2012, y compris dans les couloirs de l’Assemblée et du Sénat ! Si elle craque aujourd’hui, c’est à cause de la tension qu’il y a autour de son projet de loi, pas à cause d’un surnom qui est un clin d’œil à ses initiales [Marisol est la contraction de Marie-Soledad, NDLR]. »Le médecin assure par ailleurs que l’UFML fait le maximum (sans toujours y parvenir) pour supprimer de son site Web toute mention aux trois lettres.
Des attaques sexistes, grossières et dégradantes ?
[[asset:image:1561 {"mode":"small","align":"left","field_asset_image_copyright":[],"field_asset_image_description":[]}]]Pourtant, c’est bien l’association qui a organisé et distribué, lors de la manif des médecins du 15 mars, des préservatifs estampillés « Préservez-vous des MST »... « Franchement, ce n’est pas bien méchant, se défend le Dr Marty. Jusque là on avait évité de communiquer officiellement sur ce surnom. Mais à un moment, la coupe est pleine. Et puis c’est aussi une réponse à la baisse des subventions pour AIDES et Act Up. »Pas de regret donc, même si le président de l’UFML nuance un peu son discours . « Si nous l’avons choquée, on s’excuse. »
Selon lui, la ministre est responsable des relations exécrables qu’elle entretient avec certains médecins. « S’ils sont aussi remontés contre la ministre, peste le Dr Marty, c’est à cause de son ton cassant, de son mépris pour la profession, des insultes répétées et des sous-entendus : on ne se forme pas assez, les déserts médicaux c’est de notre faute, la nation paye nos études… Les médecins se sentent humiliés. »
Reste que ces initiatives ne sont pas du goût de toute monde. « Grossier », « sexiste », « dégradant »… L’affaire des préservatifs anti-MST a suscité l’indignation.
Dans les forums du « Quotidien », certains praticiens s’offusquent de certains comportements. « J'ai défilé dimanche contre la loi Touraine. Mais j'ai trouvé discutables certaines attaques personnelles qui n'avaient sûrement pas leur place dans le débat », témoigne ce lecteur. Marisol Touraine en martyr ? C’est un risque pour les médecins qui pourraient voir une partie de l’opinion publique se retourner contre eux.
S. L.
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