Alors que la contestation monte à l’Éducation nationale, où un appel à la grève nationale est lancé pour le 13 janvier, le Premier ministre, Jean Castex, a annoncé le 10 janvier au JT de « France 2 » une nouvelle adaptation du protocole sanitaire dans les écoles. Face aux files d’attente depuis la rentrée devant les pharmacies et les laboratoires, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a défendu ce 11 janvier sur « Europe 1 » une mesure « de bon sens ».
Un nouveau protocole avait déjà été annoncé par voie de presse la veille de la rentrée scolaire du 3 janvier par ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer. Critiqué pour sa complexité, il avait été assoupli quelques jours plus tard, par une modification des modalités de dépistage des cas contacts. Le dernier protocole en date, présenté comme des « réponses de simplification », se traduit ainsi par trois mesures qui entrent en vigueur dès ce 11 janvier.
D’abord, les parents ne doivent plus aller chercher leur enfant dès qu’il est positif, mais à la fin des cours ou de la sortie scolaire. Ensuite, pour les cas contacts des élèves positifs, un test PCR ou antigénique n’est plus nécessaire, un simple autotest suffit et doit être renouvelé à J +2 et J +4. Ces autotests sont gratuits, grâce à une attestation délivrée par l’établissement scolaire, mais ne seront toujours délivrés qu’en pharmacie.
Enfin, un élève pourra retourner à l’école sur présentation d’une attestation sur l’honneur des parents indiquant que l’autotest est négatif. « On s'adapte avec bon sens et pragmatisme aux difficultés que rencontrent les familles », a expliqué Gabriel Attal, alors que les oppositions dénoncent les « cafouillages » et à la « pagaille » de la stratégie sanitaire appliquée dans l’Éducation nationale.
20 millions d’euros débloqués pour des capteurs de CO2
Le porte-parole du gouvernement a rappelé l’objectif de « tester plutôt que fermer » et a insisté sur la mobilisation de Jean-Michel Blanquer qui « travaille avec les enseignants » sur la question des capteurs de CO2 dont le déploiement s’appuie sur « un budget de 20 millions d'euros » à destination des collectivités locales, mais aussi sur la « capacité de remplacement » des enseignants qui « a augmenté de 30 % ».
Suite à l’intervention du Premier ministre, les syndicats d’enseignants n’ont pas masqué leur exaspération. Le nouveau protocole ne va « pas du tout faire réduire le nombre de contaminations à l'école, au contraire (...) car il suffit désormais d'une attestation sur l'honneur des parents », a déploré Guislaine David, secrétaire générale du Snuipp-FSU, premier syndicat du primaire, dénonçant un « total mépris vis-à-vis des enseignants qui sont sur le terrain ».
Sur « la façon dont on protège les personnels et les élèves, il n'a apporté aucune réponse », ajoute Sophie Vénétitay, du Snes-FSU (le premier dans le second degré). « Les parents deviennent chèvre », déplore quant à lui le vice-président de la fédération de parents d'élèves Peep, Laurent Zameczkowski, en déplorant « des tests et des pharmacies pris d'assaut ».
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