LE QUOTIDIEN DU MÉDECIN : L’art culinaire vous semble-t-il avoir sa place à l’hôpital ?
MICHEL LAFORCADE : Cette initiative vise à apporter du plaisir à ceux qui en ont le plus besoin et cela passe par un renforcement de compétences proposé dans cette école de la cuisine de santé. Ceci me paraît particulièrement important, car les secteurs hospitaliers et médico-sociaux ont des efforts considérables à réaliser dans ce domaine. Je pense notamment à la restauration dans les maisons de retraite où les résidents pourraient être plus gâtés.
Pourquoi cet effort vous paraît-il prioritaire ?
Cette notion de plaisir peut améliorer le moral des patients. Même si aujourd’hui ils ne restent en moyenne que 3,5 jours dans les établissements hospitaliers de la région, en mangeant mieux à l’hôpital les patients peuvent aussi repartir avec des idées pour conserver de bons réflexes. Bien manger, c’est aussi être acteur de sa santé dès le retour à domicile.
Les établissements ont-ils les moyens de mettre les petits plats dans les grands ?
Il n’est naturellement pas question d’espérer retrouver le niveau 3 étoiles au Michelin dans les lieux de soins. Ce n’est pas une raison pour ne rien tenter pour améliorer la restauration de collectivités. Notre marge de progrès est considérable. Cette initiative montre que l’on peut faire beaucoup mieux avec peu et je suis certain que ces formations peuvent le permettre.
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