Un peu plus d’une semaine après la suspension des pulvérisations de malathion, qui avaient lieu en Guyane pour lutter contre l’Aedes aegypti – vecteur du chikungunya et de la dengue – un arrêté, mettant définitivement fin à l’utilisation de ce biocide interdit en Europe, mais autorisé à titre dérogatoire dans le département d’outre-mer, vient de paraître au « Journal officiel ».
Les pulvérisations avaient commencé en novembre dernier et devaient se poursuivre pendant un délai six mois. Mais le 20 mars dernier, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), agence de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a classé le malathion, ainsi que quatre autres pesticides, dans la catégorie des produits « cancérigènes probables ». La ministre des Affaires sociales et de la Santé, Marisol Touraine, a pris acte de cette décision le 25 mars, au cours d’une séance devant l’Assemblée nationale, où elle a précisé que « les agences sanitaires allaient être amenées à se pencher sur la question de savoir ce qu’elles devront préconiser en cas de nouvelle épidémie face à l’inefficacité d’autres produits. »
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