Un chameau infecté par le MERS-CoV : premier cas décrit chez l’animal

Publié le 12/11/2013
1384276128471514_IMG_115603_HR.jpg

1384276128471514_IMG_115603_HR.jpg
Crédit photo : AFP

Le ministère saoudien de la Santé a annoncé qu’un chameau a été « testé positif » pour le nouveau coronavirus MERS-CoV et indiqué que c’est le premier cas d’une infection par ce virus décrite chez un animal.

L’infection par le MERS-CoV, un virus voisin du SRAS, a été identifiée pour la première fois en septembre 2012. À la différence du SRAS, le MERS-CoV peut occasionner une défaillance rénale et s’assortit d’une forte mortalité. Les scientifiques recherchent activement la chaîne de transmission de l’animal à l’homme. L’interruption de cette chaîne représentant un des moyens de lutter contre l’infection.

Temps d’évolution important

Un ancêtre du virus a été trouvé chez la chauve-souris, qui est peut-être le réservoir viral. Un animal hôte intermédiaire doit toutefois exister, ce qui est indiqué par le temps important d’un point de vue de l’évolution génétique, qui sépare les exemplaires du virus identifiés chez la chauve-souris et chez l’homme.

Un animal domestique est recherché. Des anticorps ont déjà été trouvés chez un dromadaire, mais pas le virus lui-même.

Le chameau « testé positif lors d’analyses préliminaires en laboratoire » appartient à un habitant porteur du MERS dans la province du Jeddah. Le ministère de la Santé saoudien travaille maintenant à isoler le virus et à comparer sa structure génétique avec celle du propriétaire.

Le chameau et son maître

Si le virus détecté chez le chameau se révèle identique à celui de son maître, cela constituerait une première mondiale, et une éventuelle voie pour identifier la source du virus. À ce jour, l’OMS a recensé 151 cas de contamination par le MERS-CoV dont 64 décès.

Le dernier cas confirmé est celui d’un habitant du Qatar, âgé de 48 ans, qui « a été hospitalité le 31 octobre et se trouve actuellement dans un état critique », informe l’OMS.

« Les investigations préliminaires indiquent qu’il se rendait fréquemment dans des élevages d’animaux, et qu’il n’a pas eu de contact avec un cas précédemment confirmé en laboratoire. » Un argument en faveur de véhicules animaux.

Dr BÉATRICE VUAILLE avec AFP

Source : lequotidiendumedecin.fr