Pour des raisons encore indéterminées mais vraisemblablement liées à l’utilisation d’appareils de radiologie au bloc opératoire, un chirurgien orthopédique du CHU de Bordeaux a reçu, une dose de radioactivité anormalement élevée, a annoncé dans un communiqué ce lundi l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN).
Selon l’ASN, l’alerte avait été donnée le 14 octobre par le CHU de Bordeaux à la lecture des résultats du suivi dosimétrique passif du médecin, montrant qu’il avait reçu une dose de radioactivité de 25 millisievert (mSv) entre juin 2013 et juin 2014 (pour les travailleurs exposés de par leur profession aux rayonnements ionisants, la limite réglementaire est de 20 mSv sur douze mois, pour le corps entier).
« Les investigations menées par l’établissement n’ont pas permis d’identifier les causes de cette exposition et, notamment, si le praticien utilisait de façon régulière les équipements de protection individuelle », déplore l’ASN dans son communiqué.
Défaut de sécurité
En outre, le chirurgien ne portait pas de « dosimètre opérationnel » – un appareil affichant en temps réel la dose de radioactivité reçue par son porteur – ce qui aurait permis de confronter ces résultats avec ceux de la dosimétrie passive, dont la lecture en différé ne donne que des doses cumulées sur une longue période.
Le 1er décembre, l’Autorité a mené une inspection dans le service où l’événement s’est produit et a demandé au CHU de Bordeaux des « actions correctives », en particulier « le port effectif de dosimètres par tous les professionnels concernés et le déploiement d’équipements de protection collective ».
« Un dépassement des limites réglementaires d’un travailleur dans des conditions d’exercice similaires a déjà eu lieu en 2009 et 2010 dans le même établissement », rappelle l’Autorité, qui classe cet incident au niveau 2 de l’échelle INES (échelle internationale des événements nucléaires, qui en compte 7 au total).
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