Attendu depuis le printemps, le cinquième plan national de développement des soins palliatifs et d’accompagnement de la fin de vie a été dévoilé le 22 septembre par Olivier Véran, à l’occasion du congrès de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (Sfap). « Si l’offre de soins palliatifs a augmenté, des disparités persistent, a reconnu le ministre. Il est inacceptable que des territoires soient fragilisés pour des raisons d’éloignement des structures de soins, de manque de professionnels formés ou faute d’équipes se déplaçant au domicile. »
Ce nouveau plan, copiloté par les Drs Olivier Mermet, ancien président de la Sfap, et Bruno Richard, chef du service des soins palliatifs au CHU de Montpellier, entend garantir « une présence efficace et organisée partout où cela est nécessaire ». Il doit doter d’unités de soins palliatifs (USP) les 26 départements qui en manquent, au rythme de neuf par an d’ici à 2024.
Le plan doit aussi permettre de renforcer les 428 équipes mobiles de soins palliatifs et de combler les carences dans les six régions où elles n’existent pas en pédiatrie. Des cellules d’animation de soins palliatifs seront mises en place dans chaque région pour coordonner les acteurs (notamment pour des astreintes) et informer les patients.
Le gouvernement engage 171 millions d’euros pour la période 2021-2024 dont 59 millions pour des nouvelles mesures. Dès 2022, 16 millions d’euros seront inscrits dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour le secteur.
Olivier Véran a par ailleurs confirmé que le midazolam, benzodiazépine utilisée pour la sédation, serait rendu accessible à la médecine de ville dès la fin de l’année. Si des recommandations de la Haute Autorité de santé existent, pour l’heure, les textes réglementaires concrétisant cette mesure ne sont toujours pas parus.
Le plan vise enfin à développer une filière universitaire de médecine palliative et à encourager la recherche, en s’appuyant notamment sur la plateforme nationale pour la recherche sur la fin de vie. Pas un mot en revanche sur les débats au sujet de l’euthanasie ou des situations exceptionnelles qui pourraient la requérir, à l'étude par le comité consultation national d'éthique.
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