Promouvoir l’e-santé, évaluer le rapport coût efficacité des initiatives de prévention, améliorer le discours à destination des patients, ou encore évaluer systématiquement les « ressources santé » de chaque patient, un comité de quatre experts rassemblés par AbbVie vient de publier un livre blanc dans lequel ils détaillent 12 propositions pour améliorer la prévention secondaire et tertiaire des maladies chroniques en France.
Un budget trop faible
Les auteurs sont partis du constat que les actions de prévention secondaire des maladies chroniques menées en France sont trop isolées ou ponctuelles pour rédiger leur ouvrage avec l’ambition « de contribuer à la réflexion sur les priorités à donner aux actions prochaines de prévention secondaire et tertiaire ». En France, la part du budget de santé consacrée à la prévention est de 6 %, ce qui « reflète l’histoire d’un système de santé national centré sur les soins d’urgence et le traitement des maladies aiguës plutôt que sur l’accompagnement des maladies chroniques », selon eux.
Dépistage et action transversale
Parmi leurs 12 propositions, les experts suggèrent de s’appuyer sur des questionnaires et des interviews pour repérer plus tôt les maladies chroniques, la prévention secondaire étant en effet d’autant plus efficace qu’elle est entreprise tôt. Ils estiment également qu’il faut agir de façon transversale, compte tenu des impacts psychologies et des répercussions sociales que peut déclencher la maladie. Ils suggèrent donc de proposer aux patients un « bouquet » de services de prévention tertiaire multidisciplinaire impliquant aussi bien le réseau associatif que les acteurs médicaux et paramédicaux.
La prévention, considérée comme un frein
« On consacre malheureusement en France plus de temps à traiter qu’à prévenir, la prévention étant comme un frein aux activités de la vie quotidienne et non un bonus, constate le Pr Grégory Ninot de l’université de Montpellier et coordinateur du livre blanc, pourtant, nous disposons d’étude médicoéconomique qui démontre les bénéfices d’action de préventions secondaire et tertiaire. Associées aux traitements, elles améliorent la qualité de vie, ralentissent l’évolution des chroniques dans 50 % des cas, et évitent l’apparition de nouvelles maladies dans 30 % des cas. »
Les quatre experts rassemblés par AbbVie sont : le Pr Grégory Ninot de l’université de Montpellier, le Dr Claudine Berr de l'unité U1061 « Neuropsychiatrie : Recherche épidémiologique et clinique », Edouard Bidou, directeur de l'innovation et du développement du groupe Prévoir et Francis Megerlin, maitre de conférence à l'université Paris-Descartes en droit et économie de la santé.
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