Plus de 18 000 cas, et bientôt 7 000 décès, on se souviendra de l’année 2014 comme celle d’une épidémie d’Ebola totalisant plus de cas que toutes celles qui l’ont précédée. Principales étapes d’une crise qui a secoué les organisations internationales.
Mars 2014 : Lorsque le 10 mars, l’hôpital et les services de santé de Guéckédou et Macenta alertent le ministère de la santé guinéen à propos de cas groupés d’une maladie mystérieuse caractérisée par de la fièvre, une diarrhée sévère et des vomissements et conduisant le plus souvent à la mort, cela fait plus de 3 mois que le virus Ebola a commencé à circuler dans le sud-est du pays. Une étude publiée en avril dans le « New England Journal of Medicine », fait remonter le cas index à décembre 2013 : un enfant de 2 ans décédé le 6 décembre 4 jours après l’installation des symptômes. Suivent les décès de sa mère (13 décembre), sa sœur de 3 ans (25 décembre) puis sa grand-mère (1er janvier 2014).
21 mars 2014 : Le laboratoire P4 de Lyon et de l’Institut Pasteur (CNR des fièvres hémorragiques virales) confirme que les cas guinéens sont liés au virus Ebola et à la souche Zaïre.
Le 31 mars 2014 : Les premiers cas sont identifiés au Liberia. Le 27 mai 2014, c’est au tour de la Sierra-Leone de rejoindre la liste des pays touchés et le NIgeria en juillet 2014.
18 juin 2014 : L’Organisation mondiale de la santé (OMS) tire la sonnette d’alarme et convoque une réunion internationale d’urgence avec 11 pays.
23 juillet 2014 : Le Dr Omar Khan, médecin chef responsable de la lutte contre Ebola en Sierra Leone est admis dans un centre de traitement de MSF où il décède.
Juillet 2014 : Deux premiers missionnaires américains dont un médecin, sont touchés. Ils seront rapatriés aux États-Unis pour être soignés.
Août 2014 : un prêtre espagnol de 75 ans contaminé au Liberia est rapatrié en Espagne où il décède. Premier transfert d’un malade en Europe.
8 août 2014 : l’OMS décrète que l’épidémie de fièvre hémorragique à virus Ebola constitue « une urgence de santé publique de portée mondiale » et décrète la mobilisation.
4 septembre 2014 : À l’issue d’une rencontre internationale organisée par l’OMS, certains traitements expérimentaux comme le plasma de convalescent sont autorisés pour traiter les malades. Ils encouragent aussi le lancement d’essais de deux candidats vaccins.
18 septembre 2014 : le conseil de sécurité de l’ONU qualifie l’épidémie « de menace à la paix et à la sécurité internationales », une première dans l’histoire.
19 septembre 2014 : la France accueille son premier patient, une infirmière volontaire de MSF rapatriée du Liberia. Hospitalisée à l’hôpital d’instruction des Armées Bégin de Saint-Mandé, elle ressortira guérie début octobre. Un deuxième patient, un agent de l’UNICEF contaminé au Sierra Leone sera hospitalisé début novembre dans ce même hôpital.
30 septembre 2014 : premier diagnostic de la maladie Ebola hors d’Afrique, au Texas, chez un voyageur de retour du Liberia.
6 octobre 2014 : première contamination hors d’Afrique d’une aide-soignante de l’hôpital Carlos III, à Madrid, où était hospitalisé le prêtre espagnol infecté en Afrique de l’ouest, lui-même décédé le 25 septembre.
23 octobre 2014 : Le laboratoire d’ingénierie cellulaire et biotechnologie du Commissariat de l’énergie atomique (CEA) présente eZEESCREEN, un test diagnostic capable d’établir un diagnostic Ebola en moins de 15 minutes.
23 octobre 2014 : Premier cas d’Ebola recensé au Mali, qui compte à ce jour 7 cas d’Ebola confirmés.
20 novembre 2014 : la France ouvre un nouveau centre à Macenta, dans la région difficile d’accès de Guinée Forestière. Géré par la Croix Rouge, son personnel est composé de volontaires de l’Établissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (EPRUS).
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