À EN CROIRE la Préfecture de police de Paris, les mesures mises en œuvre pour la sécurité des professionnels de santé, avec un protocole national signé officiellement le 20 avril, ont déjà porté ses fruits.
Le 6 avril, un médecin appelle les services de police de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) via la ligne téléphonique dédiée aux personnels de santé. La veille, un toxicomane a réussi, en le menaçant et en usant de violences, à se faire prescrire des produits de substitution. Et l’individu vient de se présenter à nouveau à son cabinet, très excité, réclamant une nouvelle ordonnance ; cette fois, le médecin parvient à l’empêcher d’entrer.
Les enquêteurs parviennent à identifier à l’agresseur et il est interpellé le 19 avril par la brigade anticriminalité de Saint-Denis. C’est un homme de 42 ans, sans domicile fixe, connu des services de police pour 61 faits. En novembre 2007, il a été condamné pour des faits similaires et incarcéré jusqu’à à décembre dernier.
Les investigations, indique la préfecture, ont permis de trouver deux autres victimes, un médecin victime d’une tentative d’extorsion sous la menace d’une pointe aiguisée en mars et le second d’une extorsion avec violences, également le 6 avril.
Selon les policiers, la Seine-Saint-Denis est le département où les médecins subissent le plus d’agressions. Claude Guéant et Xavier Bertrand, les ministres de l’Intérieur et de la Santé, s’y étaient rendus le 2 avril pour évoquer avec les professionnels de santé les problèmes de sécurité.
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