› DE NOTRE CORRESPONDANTE
DU NOUVEAU à l’hôpital de la Timone à Marseille : depuis un mois, l’Assistance publique de Marseille propose aux personnes suivies pour une tumeur au cerveau, une sclérose en plaques ou une douleur chronique réfractaire de recevoir leur traitement dans une unité qui leur est dédiée. Cet hôpital de jour offre une vingtaine de lits en ambulatoire, au rez-de-chaussée de l’hôpital d’adultes du grand CHU marseillais. « L’hôpital accompagne les progrès de la médecine, souligne le Pr Olivier Chinot, chef du service de neuro-oncologie. Dans cette partie ambulatoire, nous coordonnons nos forces pour accueillir des malades de manière plus souple mais dans les meilleures conditions. »
La salle d’attente est commune aux trois activités, comme la grande salle de soins. Des chambres au doux nom évocateur de Provence, Luberon, Étoile ou Alpilles, peuvent accueillir ceux qui sont le plus fatigués par les traitements. Cinq lits sont ouverts pour des temps d’hospitalisation très courts. Une vingtaine sont reçus dans la journée. « Cette souplesse de l’hôpital de jour est très précieuse pour beaucoup de malades, rappelle le Dr Jean Pelletier, chef du service neurologie. Ainsi les patients peuvent venir suivre leur traitement le matin et aller travailler l’après-midi ou aller chercher leurs enfants à l’école… » C’est le cas pour ceux qui suivent une chimiothérapie mais aussi pour ceux qui ont des thérapeutiques lourdes pour retarder l’évolution de certaines maladies comme la sclérose en plaques. Clara, 17 ans, rencontrée dans la salle de perfusion, a été diagnostiquée, il y a un an. Elle habite Ajaccio et vient maintenant une fois par mois pour suivre son traitement. Accompagnée de sa grande sœur, cette jeune fille a pris l’avion à 7 heures le matin et repart dans la foulée de son traitement, à 17 heures « Cela permet une vie quasi normale », souligne-t-elle.
Une prise en charge globale.
Chaque malade fait l’objet d’une évaluation systématique au cours du rendez vous initial avec le médecin référent, puis il est pris en charge par une équipe pluridisciplinaire. « Cette structure a été créée en partenariat avec les associations de patients, ARTC et ASEP pour une prise en charge personnalisée avec une équipe soignante formée, des infirmières spécialisées, une psychologue, des assistantes sociales etc. », explique le Pr Chinot. Pour ceux qui souffrent de scléroses en plaques, « cette unité met en place des programmes d’éducation thérapeutiques pour leur permettre d’être acteurs de leur maladie, validés par l’Agence régionale de santé. »
Ce regroupement et cette mutualisation des moyens basés sur une rationalisation des coûts, ont permis aussi la création d’un nouveau métier pour des infirmières spécialisées en neuro-oncologie. Désormais appelées « Nurse practioner », elles sont chargées d’assurer la coordination des soins, de l’annonce du diagnostic à l’encadrement des parcours de soins au sein de l’APHM. Elles sont au nombre de trois dans cet hôpital de jour.
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