L’épidémie de chikungunya progresse dans les départements français d’Outre-mer. Un premier décès a été enregistré dans l’île de Saint-Martin. Chez cet homme de 81 ans hospitalisé pour une forme sévère, ce décès est « indirectement lié au chikungunya en raison notamment de comorbidités existantes », précise la Cellule interrégionale d’épidémiologie (CIRE) Antilles Guyane dans son dernier bulletin.
Situation épidémique aussi à Saint-Bathélémy
À Saint-Martin, l’épidémie se poursuit avec une circulation du virus « très active ». La quasi-totalité des quartiers de l’île est concernée. Les quartiers les plus touchés sont ceux de Sandy-Ground avec 123 cas probables ou confirmés (42 %), suivi du quartier d’Oyster-Pond avec 34 cas (12 %), et du quartier d’Orléans avec 33 cas (11 %). Au total, depuis le début de l’épidémie, 490 cas cliniquement évocateurs dont 294 cas probables ou confirmés dont un décès.
À Saint-Barthélemy où la situation est jugée comme à Saint-Martin « épidémique », la circulation du virus s’intensifie et « on assiste toujours à une augmentation régulière du nombre de cas recensés », signale la CIRE. Un tiers des quartiers sont maintenant touchés mais la moitié des cas a été enregistrée à Corossol (14 cas). L’île compte désormais 81 cas cliniquement évocateurs dont 31 cas probables ou confirmés.
Forte progression en Martinique
En Martinique, le nombre de cas cliniquement évocateurs et biologiquement confirmés a fortement progressé et 12 communes sont maintenant concernées (Bellefontaine, Case-Pilote, Ducos, François, Lamentin, Rivière-Salée, Saint-Esprit, Saint-Joseph, Schoelcher, Gros-Morne, Lorrain et Fort-de-France). La ville de Fort-de-France regroupe à elle seule plus de 55 % des cas. Depuis, le début de l’épidémie 340 cas cliniquement évocateurs dont 127 cas probables ou confirmés, ont été enregistrés.
Le département est toujours en phase 2b du Psage (phase de circulation active du virus avec présence de plusieurs chaînes locales de transmissions) mais la situation pourrait évoluer cette semaine lors du prochain Comité d’Experts des maladies infectieuses de Martinique.
Une période critique en Guadeloupe
La Guadeloupe reste dans la situation épidémiologique d’une transmission autochtone modérée du virus, correspondant à la phase 2 du Psage. « Néanmoins, le foyer de Baie-Mahault n’est pas contrôlé et le nombre hebdomadaire de cas probables ou confirmés augmente de façon régulière au cours des dernières semaines », souligne la CIRE. Huit communes sont touchées (76 cas cliniquement évocateurs dont 27 cas probables ou confirmés) mais 65 % des cas biologiquement probables ou confirmés résident sur la commune de Baie-Mahault, premier foyer de transmission locale identifié sur l’île, les autorités sanitaires appellent à la mobilisation de la population : « Cette période est probablement la plus critique pour espérer contrôler le risque d’épidémie par la surveillance renforcée, la lutte anti-vectorielle et la mobilisation de la population contre le moustique ».
En Guyane, un seul cas biologiquement confirmé importé de la Martinique a été recensé depuis la mise en place du dispositif de surveillance renforcée. Des cas suspects continuent à être recensés chaque jour, on en dénombre 8 ce jour dont 7 pour lesquels les résultats des prélèvements biologiques sont en attente. Le département est toujours en situation d’absence de transmission autochtone du virus, correspondant à la phase 1 du Programme de surveillance d’alerte et de gestion (Psage) d’émergence du chikungunya.
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