La commission fédérale médicale de la Fédération française de football (FFF) a souhaité développer une campagne en faveur des personnes épileptiques souhaitant pratiquer ce sport. En partenariat avec la Ligue française contre l’épilepsie (LFCE) et la Ligue de football amateur (LFA), la campagne, parrainée par Mickaël Landreau a pour objectif de briser les barrières dressées entre la pratique du foot et l’épilepsie. « C’est une opération importante pour le foot, on n’est pas dans l’aspect compétition mais dans l’éducation des jeunes, dans l’action sociale et médicale. On peut jouer au foot en étant épileptique. L’objectif est d’assurer l’intégration du joueur », explique Bernard Desumer, vice-président délégué de la FFF.
Réticence des médecins
Des programmes éducatifs, ludiques ont été conçus pour avoir une meilleure compréhension et information autour de la maladie. « Le lancement de la campagne fait suite à la réticence des médecins traitant à signer les certificats d’aptitude mais aussi parce que les éducateurs et dirigeants craignent la survenue d’une crise, qu’ils ne savent pas comment la gérer », poursuit Bernard Desumer. La campagne football et maladie épileptique sera basée sur une communication large complétée par des formations décentralisées des ligues et des districts auprès des entraîneurs, dirigeants, arbitres, joueurs en lien avec les médecins fédéraux. « La LFA s’engage avec détermination pour que tout le monde trouve du plaisir dans le football », indique Michel Tronson, vice-président de la Ligue française de football.
Pour éduquer toute la communauté de foot, un document a été réalisé sous l’autorité de médecins spécialistes membre de la LFCE, afin d’expliquer les différents types de crise et les premiers gestes à pratiquer ou à éviter dans le but « de dédramatiser les crises ». « L’épilepsie est l’une des maladies les plus courantes en neurologie, mais on n’en parle pas. Les malades ne le sont que quelques secondes par semaine ou par mois, donc on a tendance à le cacher. En cas de crise, il faut apprendre les bons gestes. C’est exceptionnel d’avoir besoin des hôpitaux », souligne le Dr Arnaud Biraben, président de la LFCE. Un jeu sera également accessible sur le site de FFF afin d’acquérir ou vérifier ses connaissances pour les licenciés. La LFCE a mis à disposition un neurologue volontaire référent afin de répondre à toute demande supplémentaire dans chaque région.
Le sport, bon pour lutter contre l’épilepsie
L’épilepsie touche 1 % de la population, 30 à 40 % des personnes font des crises généralisées contre 60 à 70 % des crises partielles. « Le sport en général et le football en particulier sont maintenant considérés comme un traitement adjuvant de l’épilepsie. Il ne déclenche pas de crises et permet de lutter contre les comorbidités que sont la dépression, la prise de poids, l’ostéoporose… », argumente le Dr Biraben. Contrairement aux idées reçues, l’épilepsie n’est pas incompatible avec la pratique du football, insiste la fédération.
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