LES SPÉCIALISTES de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN), de la gendarmerie marine et de celle des transports sont parvenus à repêcher 75 corps entre le 23 et le 30 mai. Un chiffre qui devrait, selon toute vraisemblance, augmenter ces prochains jours, puisque les opérations ne sont pas finies. Au total, les corps de 127 victimes du crash de l’Airbus A 330, sur 228, ont été remontés à la surface, en comptant les 50 dépouilles recueillies les jours suivant la catastrophe, et les 2 lors de la découverte des boîtes noires. « Tous ne seront pas remontés, mais nous faisons tout ce qu’il est en notre pouvoir pour en recueillir une majorité », déclare au « Quotidien » le Dr Yves Schuliard, médecin légiste et responsable technique pour l’identification médico-légale des victimes du Vol Rio-Paris.
Son équipe, composée d’une dizaine de médecins légistes, dentistes et techniciens, est sur le pont depuis le visionnage des premières images de la carcasse, grâce aux robots. Ils recueillent désormais les corps sortis de l’eau dans des paniers, les étiquettent, les placent dans des sacs adéquats, puis dans des containers frigorifiques, essentiels à leur conservation.
Identification.
D’ici une quinzaine de jours, les dépouilles seront rapatriées à l’institut médico-légal de Paris pour des analyses approfondies. Le procureur adjoint du Tribunal de grande instance de Paris et les responsables de l’IRCGN avaient déjà annoncé mi-mai l’extraction d’ADN, y compris nucléaire, sur les 2 premiers corps repêchés après 2 ans passés à 3 900 m de profondeur. Les examens radiologiques et dentaires devraient permettre l’identification de nombreuses victimes, grâce à la confrontation avec les données ante mortem (radios dentaires, éléments prothétiques…). Le cas échéant, des prélèvements d’ADN sur les os seront effectués. « C’est une méthode certes coûteuse, mais le prix est secondaire », affirme le Dr Yves Schuliard. Les enquêteurs attendent également de l’analyse des cadavres polytraumatisés des éclaircissements sur le déroulement de l’accident, avant de les confier aux familles.
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